MACKY SALL A PROPOS DE «BOROM REWMI» : «Force restera à l’autorité de l’Etat!»

Salle des conférences de la Primature. C’est le décor des grands jours eu égard à la solennité historique du moment. La salle est comble et refuse du monde. A côté des journalistes, d’autres membres influents du PDS ou de l’Etat tiennent coûte que coûte à assister à l’évènement. M. Macky Sall, Premier ministre entouré de M. Bacar Dia, ministre de l’Information, Porte parole du Gouvernement, de M. Madické Niang, ministre de l’Energie et des Mines, de M.Farba Senghor, ministre de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire, de M. Abdou Fall, ministre de la Santé, Porte parole du PDS et d’autres hautes personnalités de l’Etat, doit incessamment réagir par rapport aux dernières gesticulations de M. Idrissa Seck , ex-N°2 du PDS et ex-Premier ministre. Avant de donner la parole aux nombreux journalistes présents, M. Macky Sall a fait un discours préliminaire dont nous vous proposons ci-dessous les grandes lignes… Car, “Borom Reewmi” nak, c’est Abdoulaye Wade

M.Macky Sall a commencé par un remerciement à tous, pour la présence malgré la pluie qui a réveillé la ville de Dakar dès l’entame du jour qu’il a choisi, pour s’adresser officiellement au peuple et aux principaux observateurs que sont les journalistes. M.Macky Sall n’a pas manqué d’adresser à tous ses concitoyens et aux hôtes Musulmans qui vivent parmi nous ses chaleureuses félicitations à l’occasion du mois béni de Ramadan. Aussi a-t-il prié avec tous les croyants, pour qu’Allah dans sa miséricorde infinie, exauce nos vœux et nos prières.

LA LIBERTE NE PEUT ALLER SANS SON COROLLAIRE,  LA RESPONSABILITE

Puis, venant à l’essentiel, M. Macky Sall a tenu à rappeler : «sous l’autorité du Président de la République, j’ai le devoir de garantir l’ordre public et la sécurité de tous les citoyens, j’ai convoqué cette conférence de presse pour rappeler les règles du jeu démocratique aux acteurs politiques, afin que nul n’en ignore!».  Dans les argumentaires qui ont étayé ses propos, M. Macky Sall n’a aussi point manqué de rappeler que, par la grâce de Dieu, le 19 mars 2000, il a plu à une confortable majorité de nos compatriotes, d’accorder leurs suffrages à Me Abdoulaye Wade, pour lui confier la tâche de diriger le Sénégal pendant sept (07).

Levant toute équivoque sur les supputations relatives à un report des prochaines élections et réitérant sa préoccupation et celle des membres de son Gouvernement à changer le quotidien des Sénégalais, M. Macky Sall a encore dit : «Au mois d’avril 2006, le Président de la République a signé le décret fixant la date des élections présidentielles et législatives au dimanche 25 février 2007…D’ici là, notre sacerdoce est de continuer à donner toute sa dimension à l’Action, pour répondre aux préoccupations du Peule sénégalais».

M.Macky Sall va aussi rappeler que son propos n’était pas de faire le bilan de l’action du Président Abdoulaye Wade à la tête de l’Etat du Sénégal. «Nous n’en sommes pas encore là, parce que l’heure est au travail et rien ne nous en détournera».

Après avoir réitéré que son ambition et celle des membres de son Gouvernement était de servir jusqu’au bout les sénégalaises et les sénégalais, M.Macky Sall a déclaré être persuadé que le peuple sénégalais, souverain, saura reconnaître les efforts entrepris et les succès enregistrés par le Président Abdoulaye Wade.

Crevant l’abcès relativement aux dernières gesticulations de M. Idrissa Seck, M. Macky Sall va encore dire : «L’histoire et les Sénégalais jugeront ceux dont la virulence des attaques d’aujourd’hui, n’a d’égale que l’emphase de leurs éloges d’hier. La main qui donne, dit-on, est toujours au dessus de celle qui reçoit…Ce pays, le Sénégal, est une démocratie multiséculaire, résultat d’une œuvre de construction historique à laquelle le Président Abdoulaye Wade a pris une part prépondérante».

Pour M. Macky Sall, notre démocratie majeure n’est pas un vain mot ! Poursuivant ses argumentaires, il dira encore que, toutefois, la liberté ne peut aller sans son corollaire, la responsabilité. Pour le Premier ministre et secrétaire national adjoint du parti démocratique sénégalais (PDS), cela veut tout simplement dire que, tout citoyen se doit d’agir en conformité avec les lois et règlements du pays parce que la république ne saurait tolérer les raccourcis, les entourloupes et les jeux de cache-cache avec les règles unanimement établies.

«N’avons-nous pas défini ensemble les règles du jeu démocratique dans la Constitution du 22 janvier 2001?», s’est-il, alors, interrogé, en prenant à témoin toute l’assistance.

Voilà, pourquoi, a rappelé M. Macky Sall : «les agissements de M. Idrissa Seck, notés ces derniers jours et qui ont consisté à tenter de plonger le pays dans une campagne électorale illégale, ne sauraient être acceptés». M. Macky Sall a encore déclaré, qu’au demeurant, le Gouvernement du Sénégal ne laissera pas se développer au sein de la Nation, les comportements répréhensibles de nervis payés pour troubler l’ordre public et instaurer un climat porteur de violence. A ce titre, M. Macky Sall a invoqué la Constitution, en son article 57, alinéa 2, qui lui confère la prérogative d’assurer l’exécution des lois et de disposer du pouvoir réglementaire. En conséquence, le Premier ministre en a déduit ce qui suit : «j’entends ne point dévier de ces obligations et vous informe des instructions déjà données au ministre de l’Intérieur de ne pas accorder de récépissé à un parti politique qui s’appellerait REWMI».

REWMI, NOTRE PAYS EN LANGUE OUOLOF, EST UN

PATRIMOINE COLLECTIF

Se voulant catégorique et définitif sur ce sujet, M. Macky Sall a encore déclaré que, de la même manière, il a aussi donné des instructions au ministre de l’Intérieur d’opposer une fin de non-recevoir à toute requête de quelque parti que ce soit, tendant à s’approprier la dénomination REWMI.

Selon M. Macky Sall, REWMI, notre pays en langue Ouolof, est un patrimoine collectif, un bien commun dont nul ne peut s’arroger l’exclusivité, qu’elle qu’en soit la finalité.

REWMI, dira-t-il encore, c’est notre pays qui émerge sur tous les flancs.  Selon M.Macky Sall, la reconnaissance de la communauté internationale qui l’a consacré ‘Meilleur pays d’Afrique pour l’année 2006’ en a attesté. C’est pourquoi, dira encore M.Macky Sall : «Notre pays ne se laissera pas distraire devant les vastes chantiers et les importants défis qui nous interpellent tous!».

En concluant ses propos, M.Macky Sall a encore déclaré qu’il lui aurait été facile de répondre point par point aux fallacieuses déclarations de certains

( Idy et ses ouailles), mais, a-t-il tenu à préciser : «viendra bientôt le moment d’éclairer l’opinion, par les actes et par le verbe car février 2007 n’est plus très loin!»