Madické Niang : ‘’ Ma mission à la tête du ministère de la Justice a été un sacerdoce’’

Dakar, 4 oct (APS) – Le ministre sortant de la Justice, Me Madické Niang, a déclaré, samedi, avoir pris sa mission à la tête de ce département ‘’très important’’ comme un sacerdoce lui ayant permis de ‘’mériter la confiance du chef de l’Etat et de ‘’servir les Sénégalais et le pays’’.

‘’Pour un avocat, être nommé ministre de la Justice est une consécration, mais je n’ai jamais considéré ma nomination comme une consécration. J’ai considéré cela comme un sacerdoce devant me permettre de mériter la confiance du président, mais sacerdoce pour servir les Sénégalais et le pays’’, a déclaré Me Niang dans un entretien exclusif accordé à l’Agence de presse sénégalaise.

Nommé jeudi dernier ministre des Affaires étrangères, Madické Niang a relevé qu’il a passé des ‘’moments très riches’’ à la tête d’un ministère qui est ‘’très important’’ pour l’avocat qu’il est.

Il a affirmé n’avoir pas observé de ‘’période d’analyse’’ à son arrivée au ministère de la Justice, estimant qu’il devait être opérationnel dès après la passation de services. ‘’C’est pourquoi j’ai engagé, après la passation de services, des discussions avec les différents corps’’, a-t-il précisé.

Après avoir convié les différents acteurs du monde judicaire à une journée de partage, Madické avait affirmé que sa ‘’volonté était très forte pour collaborer avec eux, entretenir avec eux les meilleures relations et, en même temps, engager la mise en œuvre des grands chantiers qui sont nécessaires pour la modernisation de la justice’’.

‘’Nous les avons immédiatement engagés’’, a-t-il poursuivi en rappelant que cela concernait d’abord le déménagement du Palais de justice dans ses nouveaux locaux. Me Madické Niang a dit qu’il aurait quitté le ministère de la Justice ‘’avec beaucoup de remords si cela n’avait pas eu lieu’’. Il a ajouté qu’il reste la fourniture en équipements de l’infrastructure.

Après le transfert du Palais, le ministre de la Justice s’est tourné ‘’vers les secteurs les plus faibles en termes d’organisation et en termes de potentiel : l’éducation surveillée, l’administration pénitentiaire et le greffe’’.

Madické Niang a dit qu’un programme de modernisation de ces secteurs a été lancé, précisant que ‘’dans les 4 à 8 ans à venir’’, les besoins ont été budgétisés. ‘’Nous avons ciblé toutes les actions à entreprendre et nous les avons chiffrés. Il reste maintenant à trouver les moyens pour que la mise en œuvre intervienne’’.

S’agissant de l’éducation surveillée, elle concerne l’enfant en conflit avec la loi. A ce sujet, le ministre d’Etat a dit : ‘’Il a besoin d’être soutenu, accompagné pour l’amener à sortir des sentiers de la délinquance ou tout simplement des sentiers difficiles pour aller vers ce qu’on attend de lui, c’est-à-dire, pouvoir servir son pays et être utile à sa famille et à lui-même’’.

Pour ce qui est de l’administration pénitentiaire, ‘’il a été constaté, à tous les niveaux, que les conditions de détention sont loin d’être humaines. Elles sont, à tout point de vue, inhumaines’’, a relevé Me Niang.

Pour ‘’humaniser’’ les conditions de détention, des réformes ont été engagées pour ‘’permettre que la réinsertion sociale des condamnés puisse se faire sans aucune difficulté, pour que les chances puissent être multipliées par des formations, par un accompagnement judicieux dans l’exercice d’un métier et par une formation’’.

Me Madické Niang a aussi signalé les efforts pour la greffe, ‘’un maillon important de l’administration de la justice’’, qui était le lieu de mouvements d’humeur réguliers du personnel.

ADC/ASG