En effet, la France est présente à Djibouti, dans le cadre du protocole de 1977 fixant les conditions de stationnement des forces françaises, valant accord de défense. Elle dispose, ainsi, à Djibouti d’une des quatre bases militaires permanentes pré positionnées en Afrique. Mais, si Dakar, comme le précisait Wade, dans une interview, à Radio France Internationale (Rfi), avait «prêté des terres», gratuitement, aux troupes françaises, Djibouti, elle, reçoit, chaque année, 30 millions d’euros, pour la «location» de son sol.
Il reste, seulement, à savoir, si la France va satisfaire cette doléance de Dakar, lors des négociations. Déjà, le chef de l’Etat s’était exprimé, dans l’interview précitée, sur cette révision des accords de défense de la France. Le retrait de celle-ci «de tous les pays d’Afrique, je ne parle pas du Sénégal, je pense que c’est un facteur de déstabilisation», avait affirmé le chef de l’Etat du Sénégal ajoutant : «Il y a des gouvernements en Afrique, qui ont besoin d’avoir des accords visibles avec des puissances extérieures, parce que cela dissuade. Le jour où certaines oppositions comprendront, qu’en fonçant sur certains gouvernements, rien ne viendra de l’extérieur, on s’engage dans la déstabilisation. C’est dangereux. Beaucoup de pays n’en sont pas au niveau du Sénégal, qui n’a que faire des accords militaires. Ce genre d’accord, je n’en ai que faire, et je l’ai dit au président Sarkozy. Ça ne m’intéresse pas. Moi, je ne risque pas de coup d’Etat militaire au Sénégal. Je dors tranquille et il n’y a pas, il n’y en a jamais eu, et il n’y en aura pas au Sénégal».
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