Dès l’entame du Grand Jury, Mamadou Diop Castro a qualifié la situation sociale actuelle de « catastrophique ». Le syndicaliste constate : « jamais de mémoire de sénégalais nous n’avions vécu une situation aussi grave et dramatique » avant de déplorer : « les décideurs ne mesurent pas la gravité de la situation à laquelle se greffe la perte des valeurs. » Interpellé sur la torpeur des organisations syndicales, Castro a reconnu l’inertie des centrales syndicales face aux conditions difficiles des populations et confesse : « le mouvement syndical s’est affaissé ». Devant ce constat, il affirme : « face à cette situation, il y a de quoi s’agiter » et propose :« les centrales syndicales s’unissent pour contraindre le patronat et le gouvernement à trouver une solution à cette situation grave. Nous (Unsas) allons décréter une grève générale en jonction avec les consommateurs. Dans cette dynamique nous avons convaincu la Csa et l’Uncs pour l’organisation d’un front de lutte sociale. » Dans la même veine, Castro a fait part de sa satisfaction occasionnée par l’initiative prise par les imams de Guédiawaye. Toutefois, il fustige l’interdiction de leur assemblée générale par le gouverneur de Dakar : « autant les conditions de vie se dégrade, autant le gouvernement organise la répression ».
Par ricochet, il a abordé la question de l’Ipres dont-il siège au conseil d’administration en tant que secrétaire général adjoint de l’Unsas. Pour Castro, l’Ipres est mal géré et ses réserves déclarées sont fictives. "Nous disons non à toutes ces initiatives (ventes action Ipres Sonatel, prélèvement 32 milliards etc.) car elles se font de manière illégale en dehors des instances habilités à décider. La politique de l’Ipres ne correspond pas à la situation des retraités. L’Ipres fait montre d’un luxe qui ne rime pas avec les conditions de vie des retraités »
Sur la crise cyclique qui secoue le secteur de l’éducation, Castro fait par de son pessimisme quant à un éventuel règlement définitif de cette question. « Je ne vois pas comment on peut arriver à avoir une année sans perturbations. Toutes les conditions sont réunies pour cela. L’attitude du gouvernement n’est pas pour éviter une telle situation. Il faut discuter de nouveau sur la structuration du ministère de l’éducation » a-t-il affirmé.
Revenant sur le 6eme congrès de la Ld qui se tient ce week-end au Cices, Castro a rappelé le rôle historique joué par la Ld/Mpt en 2000 pour l’accession du président Wade au pouvoir. Il a ensuite constaté : " les objectifs que nous nous étions fixés ont été trahis. L’attitude des politiques est telle que ceux qui étaient sceptiques sont désormais convaincus qu’il faut une alternance dans l’alternance."
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