Certaines zones rurales du Sénégal manquent pratiquement de tout depuis l’aube des indépendances. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication aidant, elles s’engagent de plus en plus dans la voie de la contestation pour réclamer de meilleures de conditions de vie. Et dans ce cadre, les populations rurales commencent à s’approprier le langage de la marche, pour la prise en charge de leurs préoccupations.
La plupart des localités rurales du pays manquent encore de tout, sur le plan des infrastructures de base. S’éclairant à la bougie et à la lampe-tempête comme du temps de leurs aïeux, certaines populations rurales affrontent parfois une route sablonneuse ou cahoteuse pour sortir de leur guêpier. Il s’y ajoute, qui faut la croix et la bannière aux femmes pour avoir une bassine d’eau alors que, quand elles sont en couche, elles sont évacuées vers le poste de santé à bord de charrette, tirée parfois par un âne. Cette situation les confine dans un mal-vivre au quotidien. Avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les populations rurales adoptent une autre attitude, pour espérer avoir de meilleures conditions de vie. C’est pourquoi, elles se sont approprié la marche, pour une prise en charge réelle de leurs préoccupations au quotidien. Il ne se passe plus des semaines, sans que le phénomène ne touche des villages, parfois situés dans le Sénégal des profondeurs. A Thiès également, le phénomène gagne du terrain, partout, et c’est également toujours l’occasion de jeter des pierres aux politiciens locaux, qui ne se présentent aux populations qu’à l’approche des élections, s’ils ne sont pas purement et simplement déclarés persona non grata. Le dernier en date, est la marche organisée par les élèves et les étudiants de Khombole pour réclamer l’achèvement des travaux du nouveau lycée dont les chantiers sont à l’arrêt depuis plus de 5 ans. Dans le département de Tivaouane, les populations de Diogo Guedj ont également choisi la rue pour exprimer leur colère et attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur mal-vivre au quotidien. Situé à 5 kilomètres de Fass Boye, en allant vers Lompoul, dans la communauté rurale de Darou Khoudoss, le village manque de tout, malgré ses énormes potentialités économiques, avec un maraîchage qui apporte les 3/4 de l’approvisionnement du marché de la capitale, avec en moyenne 700 sacs de carottes qui quittent le village chaque jour, compte non tenu des autres spéculations. Pour mieux manifester leur courroux, elles portaient des brassards rouges, des lampes tempêtes, des arrosoirs vides. Selon leur porte-parole Dame Kandji, il s’agit pourtant d’une zone à fortes potentialités économiques, avec un maraîchage qui fournit les 3/4 de l’approvisionnement du marché de Dakar en produits maraîchers. Malgré cela, regrette leur porte-parole, les conditions de vie sont drastiques pour une localité qui n’a aucune infrastructure de base. Selon lui, les problèmes d’eau sont récurrents dans le village et les femmes sont obligées de squatter les puits de fortune qui servent également à l’arrosage dans les périmètres maraîchage. Il n’y a point de route praticable, encore moins d’école, ni de structure sanitaire pour une population estimée à plus de 3.000 âmes. Les populations ont indexé leurs responsables politiques, qu’elles ont d’ailleurs déclaré persona non grata, temps ces problèmes ne seront pas résolus. Pour la prochaine consultation électorale, elles ont également brandi l’arme du boycott car, selon leur porte-parole, le village n’a même pas un bureau de vote et ils ne comptent plus se déplacer jusquà Diogo ou Fass Boye pour voter.
8 Commentaires
Moi
En Mars, 2011 (14:41 PM)Das
En Mars, 2011 (14:49 PM)Maguileuk
En Mars, 2011 (14:54 PM)Christian
En Mars, 2011 (15:24 PM)Maodo Ndiaye
En Mars, 2011 (15:36 PM)Amadou Gueye
En Mars, 2011 (15:52 PM)VIVE LA PAIX
VIVE LA PAIX
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VIVE LA PAIX
VIVE LA PAIX
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Dada
En Mars, 2011 (16:05 PM)Anti-population
En Mars, 2011 (01:59 AM)Participer à la Discussion