Bara Tall a été entendu hier par le juge Yakhame Lèye du cinquième cabinet . Au menu les chefs d’accusations qui pèsent sur lui sur le dossier de l’affaire dite des « chantiers de Thiès ». À sa sortie de la chambre d’accusation, il est encore retourné à la prison centrale de Rebeus. Tout serein, il sera escorté par les gardes pénitenciers pour rejoindre sa demeure actuelle depuis son incarcération. Me Clédore Ciré LY, un de ses avocats qui fera le point à la presse venue s’enquérir de l’événement s’est voulu clair « voilà un homme d’affaires, intègre qui a choisi de créer son entreprise pour contribuer au développement de son pays et qui à la base de fausses accusations s’est retrouvé en prison».
Il a aussi ajouté que par son inculpation « on a fait courir à l’économie de graves risques, des pères de familles ont été mis au chômage, la situation dans les routes de Dakar devenu invivable, et on attend aujourd’hui pour nous dire que c’était des mensonges » . Ainsi poursuit-il « il faut maintenant qu’il en tire les conséquences, les conséquences c’est que toute seconde que Bara Tall passe en prison serait une véritable forfaiture et un préjudice de plus par rapport à sa personne ».
Il faudrait dans leur logique, souligne Me Ly « que le non lieu advienne le plus rapidement possible et notre rôle a consisté à démontrer détail par détail que c’était sur la base d’un complot que notre client s’est retrouvé en prison mais, le plus grave c’est que cet arbitraire a été orchestré de toute pièce par des experts ».
Ce que l’on exige, poursuit l’avocat « c’est une liberté immédiate et sans condition sinon pourquoi ne pas organiser un procès public, où il sera entendu sur le fond du dossier en toute clarté et en toute transparence, car on a éventé les accusassions portées à son égard et de manière très claire jusqu’au plus petit centime dépensé dans le cadre de ces travaux » .
De même, signale l’expert en droit « le juge a mené une enquête profonde jusqu’à la feuille d’arbre qui a été abattu par l’entreprise Jean Lefèvre et ce qu’il faut souligner c’est qu’une audience publique aurait été plus humiliante pour ces gens là qui ne sont mus que par leurs intérêts ». Toujours sur la même lancée explique le porte-parole du pool des avocats « le juge est obligé de suivre une procédure ; il n’est pas un politicien, c’est un homme de droit qui a été saisi pour un dossier et il a été très courtois et l’atmosphère était détendu » .
De ce fait, renchérit l'avocat « la logique voudrait que s’il franchit le seuil de la porte de Rebeuss qu’on lui délivre un non lieu », de toute manière précise-t-il « ils ont l’habitude de ces procédures d’urgence, il peut saisir le procureur par une communication qui va faire une ordonnance et que dans les prochaines heures qu’il puisse recouvrer sa liberté ». Rappelons que Barra Tall a été inculpé pour détournement dans le cadre des chantiers de Thiès en particulier pour la réalisation de la voie de contournement nord en compagnie de Salif Bâ, l’ancien ministre de l’habitat et de la construction.
Ce dernier sera libéré par le principe « non bis in idem » qui dit qu’« on ne peut pas, pour le même fait faire l’objet de deux poursuites par des juridictions différentes ». Car il a déjà été inculpé et libéré pour des raisons de santé par la haute cour de justice.
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