En inaugurant hier, les phosphates de Ndendori, le président Wade a rappelé en avoir déjà parlé dans sa thèse, en 1959. Ce qui lui fait louer Dieu, «le Tout-Puissant (qui) a caché cette ressource aux prédateurs qui (1)'ont précédé». Senghor et Abdou Diouf, de qui il dit que Dieu a également caché sa thèse qui contenait cette information.
C'est en grande pompe que les mines de phosphates de Ndendori ont été inaugurées, hier, par le président Wade, qui, parlant du gisement, a surpris son monde en révélant que c'est une réflexion qu'il avait mise dans sa thèse déjà en 1959. Non sans se satisfaire de la main divine qui a permis de préserver le gisement. « Depuis, cette ressource est restée endormie dans le sol et je dis peut-être parce que cachée par le Tout-Puissant aux prédateurs qui m'ont précédé», a souligné le chef de l'Etat. Sur la même lancée, il a dit en wolof que Dieu a voilé les yeux de ses prédécesseurs qui n'ont pas vu son travail universitaire. «Senghor et Diouf n'ont pas lu ma thèse. S'ils l'avaient fait, peut-être que je ne serai pas là aujourd'hui. Heureusement que Dieu leur a caché cette thèse». Me Wade a aussi laissé entendre que les gisements de phosphate de Matam sont la première unité industrielle de la région de Matam et il a un intérêt stratégique pour le Sénégal parce qu'ils permettent d'aller vers l'autosuffisance alimentaire. Tenant sur une superficie de 9 km2, le gisement est estimé par le Chef de l'Etat à 40, 5 millions de tonnes. Me Wade a également affirmé que le potentiel pourrait bien atteindre la barre des 120 millions de tonnes.
«Senghor et Diouf n'ont pas lu ma thèse que Dieu leur a cachée»
Pour l'acheminement de l'engrais, Me Wade a laissé entendre qu'«aucune voie n'est exclue, que ce soit la voie portuaire ou celle ferroviaire» même si actuellement on utilise la voie routière. «C'est dans ce sens que nous allons faire le port de Saint-Louis et nous allons terminer la route Linguère-Matam. De ce fait le Sénégal est en très bonne voie pour être un pays minier et industrialisé avec les phosphates de Matam, le marbre et le fer de Kédougou, le zircon et la tourbe dans la Petite-Côte».
Aux différents orateurs qui l'ont précédé et qui ont émis des doléances, le président Wade a dit : «Je suis content quand les populations expriment leurs doléances. Je ne veux pas venir
quelque part ou on me dit qu'il n'y a plus rien à faire. Je vais charger mes ministres de répondre à ces préoccupations. Mais déjà, des écoles, un collège de métiers vont être érigés dans la région». Une réponse aux interpellations d'Amadou Samba Kane, maire de Hamady Hounaré qui a parlé de la construction d'un lycée qui nécessite un financement de 700 millions dont 60 millions en apport pour la commune qui ne l'a pas, de l'hôtel de ville, du centre de santé, des routes Linguère-Matam et Saint Louis-Bakel. Alors qu'Ousmane Ba, Coordonateur de la Plate-forme des acteurs non étatiques de Matam a plaidé pour la création d'un fonds minier pour la région, la création d'emplois pour les jeunes, la structuration des Pme.
Bachir FOFANA (Envoyé spécial)
Source Le Populaire
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