Me El Hadji Diouf reste convaincu que Idrissa seck est un "voleur" doublé d'un corrupteur qui a dans son escarcelle beaucoup de journalistes qui lui sont dévoués et contre qui il promet de se battre.
Décidément, Me El Hadj Diouf a une rancœur contre les journalistes et Idrissa Seck. A chaque fois que l'occasion lui est donnée de s'exprimer publiquement, il en profite pour tirer à boulets rouges sur notre profession et sur l'ancien Premier ministre. Dimanche à Paris, lors du meeting-concert organisé par le mouvement de soutien au président Wade, Arc-en-ciel, l'avocat n'a pas failli à son habitude. Au contraire, il s'est même accordé une liberté supplémentaire. Alors qu'il n'était censé que magnifier son candidat préféré (Wade) et prédire la victoire de ce dernier l'an prochain, Me Diouf a, soudain, dévié momentanément de son sujet pour se défoncer sur "une presse corrompue".Interpellé par les journalistes à la fin de la manifestation, Me Diouf revient de nouveau à la charge: " Dans chaque milieu, il y a des brebis galeuses. Dans le métier journalistique, ils sont en train de pourrir l'atmosphère intellectuelle sénégalaise. Tous ceux qui savent lire sont dégoûtés par cette obsession, cette folie pour ne pas dire ce délire de certains journalistes qui ont tendance tous les jours à mettre la photo de Idrissa Seck à la une de leurs journaux. Ils n'osent pas ne pas le faire parce qu'ils ont reçu de l'argent".
Et l'avocat de Me Wade de poursuivre son attaque en promettant "des révélations" très prochainement : "Je suis en train de mener une enquête extrêmement fouillée, pointue. Je ferai des révélations dans les prochains jours et je vous dirais les journalistes qui vont chez Idrissa Seck tous les soirs, les journalistes qui vont prendre de l'argent chez lui, les journalistes qui ont pris le serment de le mettre à la une de leurs journaux en bien ou en mal, l'essentiel qu'on parle de lui parce que l'homme délire et avec lui tous les journalistes.
Tout ça à cause de son argent". Paradoxalement, l'avocat n'a pas la même loupe quand il s'agit de décrypter les journaux proches du pouvoir. Sans ambages, il trouve que "c'est normal que des journaux roulent pour un président qui est une institution". Et concernant la non exécution d'une condamnation à une prison ferme prononcée à l'encontre d'un certain journaliste acquis à la cause du palais, Me Diouf nous lance d'abord: " C'est parce que vous n'êtes pas des juristes". Avant de préciser: "La peine ferme sans mandat de dépôt sur l'audience, sans mandat d'arrêt est suspendue s'il y a appel".
Selon Me El Hadj Diouf donc, si le maire de Thiès fait tant l'actualité, "c'est parce qu'il a de l'argent, et l'argent c'est le nerf de la guerre". Il continue sa diatribe contre celui qu'il appelle haut et fort "un voleur qui a reconnu son vol": " Il manipule la presse, manipule l'opinion. Mais je vous dis une chose: L'homme va déchanter, l'homme va être déçu, parce que les Sénégalais ne sont pas dupes, parce que bien mal acquis ne profite guère. L'argent qu'il a volé va partir comme de la fumée".
0 Commentaires
Participer à la Discussion