La tournée politique de Moustapa Niasse à Ziguinchor, samedi dernier, a été très Fructueuse pour les militants de l’Afp qui ont réservé un accueil chaleureux à leur Secrétaire général. Il est largement revenu sur l’enclavement de la Casamance et la sortie de crise de cette région du pays qui a vécu plus deux décennies de conflit interne.
En s’exprimant sur la situation de la transgambienne devenue un calvaire pour les voyageurs ralliant ou quittant Ziguinchor, Moustapha Niasse a soutenu qu’il « existe dans la pratique du droit international concernant l’espace géographique des Etats, ce qu’on appelle des servitudes de passages. C’est dans cet esprit que la traversée de la Gambie constitue un droit et en même temps une approche donc une question de mobilité des Sénégalais de part et d’autre de leur territoire et c’est la raison pour laquelle, devrait être vu sous cet angle-là, le dossier du pont sur la Gambie. » Avant d’ajouter qu’« il s’agit simplement d’assurer la rencontre de deux volontés (celle des gouvernements gambien et sénégalais) pour que les deux Etats mettent tous les moyens disponibles pour que la route Dakar Ziguinchor soit totalement goudronnée en passant par la Gambie. »
Pour le progressiste en chef, cette politique serait mise sur pied dans un délai très court, si son parti et la Cpa parviennent à monter au pouvoir par la volonté de Dieu. Si, jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas de solution à ce fléau, « c’est parce que ce qui devait être fait n’est pas fait depuis six ans ». Sur la question de la crise casamançaise, le premier, Premier ministre sous l’Alternance en sa qualité de diplomate dit que celle-ci peut avoir un dénouement heureux comme peuvent être réglés tous les cas de rébellion et d’irrédentisme ou de guerres civiles. « Il s’agit une fois identifiées les parties concernées par le conflit, de créer une structure de médiation qui serait dirigée par quelqu’un qui ne serait pas de nationalité sénégalaise et dont l’autorité, la compétence et l’expérience seraient totalement reconnues par la communauté internationale, professe M.Niasse. Après lui avoir confié cette mission, il la commencerait en prenant contact avec toutes les parties de manière à réduire progressivement les divergences. Et une fois qu’il arrivera à ce qu’on appelle en diplomatie la plate-forme terminale, en ce moment-là, il regroupera les parties. Un projet serait proposé et l’accord signé ». Même s’il soutient que l’Afp, n’a pas encore commencé la campagne, il n’en demeure pas moins que son parti a l’obligation d’être actif et de manière permanente sur le terrain. Et cette descente sur Ziguinchor a été demandée par le bureau régional des progressistes, qui a, à sa tête Alphonse Boyer. Il a été aussi question, lors de cette tournée, de remobiliser les troupes afin qu’elles ne se dispersent tout en les exhortant de ne pas se laisser divertir car Niasse laissera entendre : « Abdoulaye Wade a perdu le Nord, il ne gagnera pas le Sud »
0 Commentaires
Participer à la Discussion