XIBAR.NET (Dakar, 08 Avril 2010) - Dans quelques jours, les Sénégalais pourraient entendre la voix de l’ancien Premier ministre et ex-numéro 2 du Parti de Wade, Idrissa Seck. Ayant apparu en public, avec le président Wade, à Tivaouane, à l’occasion du dernier Gamou, il est désormais déçu de ce dernier. Selon ses proches, il ne va pas tarder à déclarer qu’il a renoncé à leurs retrouvailles. À moins d’être responsabilisé à la tête du Pds et ses proches insérés dans le prochain gouvernement. Car, un remaniement ministériel est imminent.
De sources certaines, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, entame les « négociations ultimes » avec le président Wade. À défaut d’être le vice-président du Sénégal, il exigerait de se voir responsabiliser à la tête du Parti démocratique sénégalais : ceci, d’autant que le président Wade a renoncé à la mutation de sa formation politique et a réhabilité le poste de numéro 2 de cette association. Mais, selon ses partisans, le non moins maire de Thiès « demande l’impossible, pour se libérer de ses engagements avec le président Wade ». Car, il saurait que celui-ci ne va pas le préférer à son épouse, Mme Viviane Wade, et son fils, Karim, qui ne veulent plus le voir au palais. Idy sait également que sa requête sera sans suite, parce que le président Wade ne prendra pas le risque d’évincer Farba Senghor, comme numéro 2 du Pds, à son profit. Car, c’est un protégé de Mme Viviane Wade.
Le président aurait consenti d’appeler dans le gouvernement les proches de Idy, comme Pape Diouf, Waly Fall et, probablement Yankhoba Diattara. Mais l’ancien Premier ministre lui aurait signifié que la priorité demeure sa réhabilitation, d’autant que Mme Aminata Tall est devenue ministre d’État et secrétaire général de la présidence de la République et que seul lui est resté sans fonction, depuis son départ de la Primature en 2004. L’exigence de l’ancien Premier ministre met mal à l’aise le président Wade, parce qu’il la trouve, impossible ; « sans pouvoir le dire ». Pour l’aider à aplanir cette nouvelle difficulté, il aurait fait appel au porte-parole du Khalife général des Tidjanes, qui avait joué un rôle décisif dans ses retrouvailles avec M. Seck. Seulement, ce dernier aurait précisé au chef de l’État que l’avenir de leurs relations se jouera avant la fin de ce mois, parce que c’est en avril 2004 qu’il l’avait limogé.
Me Wade va-t-il céder ?
L’entourage de Idy estime que rien n’est moins certain. Pour lui, Idrissa Seck sait que l’heure est venu de prendre son destin politique en main. Mais, il tiendrait à y mettre « la forme », en indiquant à Wade qu’il a tout fait pour leurs retrouvailles, mais que c’est lui qui n’en a pas voulu. Va-t-on vers la renaissance de Rewmi ? Nos interlocuteurs soulignent que « la dénomination importe peu ».
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