Une opposition est ''consubstantielle'' à la crédibilité d'une démocratie, a-t-il soutenu au sortir d'une audience que lui a accordée le chef de l'Etat, dans le cadre de l'appel au dialogue qu'il avait lancé à l'endroit de l'opposition à l'occasion de la fête de Korité qui célèbre la fin du mois de ramadan.
Le président Wade a reconnu que c'est trop demander au PS que de l'appeler à intégrer un gouvernement d'union nationale à trois mois des élections, a rapporté M. Dieng qui s'entretenait avec la presse à la fin de cette audience.
Pour le PS, rester dans l'opposition est une forme de respect du verdict du 19 mars 2000 qui a mis fin au règne de l'ère socialiste, a soutenu Ousmane Tanor Dieng en assurant que sa formation se prépare à revenir au pouvoir.
Tout en saluant l'appel du président de la République au dialogue, Ousmane Tanor Dieng regrette toutefois des occasions ratées pour des échanges avec la classe politique, citant le vote de la Loi Ezzan, celui de la loi supprimant ''le quart bloquant''.
Le premier secrétaire du PS a souligné la nécessité d'''un code de conduite'' pour des élections libres, transparentes et démocratiques qui doivent par ailleurs être tenues à date échue. Il a fait remarquer que de nombreux problèmes dans les pays africains découlent d'élections non transparentes.
L'élection de 2007 est l'occasion d'approfondir la démocratie sénégalaise et de faire mieux qu'en 2000, a fait valoir le premier secrétaire du PS.
Ousmane Tanor Dieng a invité le chef de l'Etat à instaurer le dialogue social, après le dialogue politique.
Il l'a exhorté à se pencher en particulier sur les problèmes liés à l'Université, à la hausse des denrées de première nécessité, dans le but de parvenir à ''un climat social apaisé''.
OID/BK
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