La commission nationale de réforme des institutions (Cnri) a-t-elle été sensible aux critiques formulées par une partie de l'opinion publique ?
À trois mois du dépôt des conclusions sur la table du président de la République, la commission dirigée par Amadou Mahtar M'Bow et dont la démarche était jugée assez peu exige, s'ouvre (enfin) au public. Elle a prévu cette semaine, en effet, une série de « rencontres d'information » avec la presse, les partis politiques et les organisations de la société civile. Et les débats pourraient être houleux où, à tout le moins, vifs, au regard des positions exprimées par certains secteurs de la vie politique et sociale nationale, écrit le quotidien Enquête.
Selon nos confrères, nombreux sont aujourd'hui les Sénégalais qui doutent de la pertinence de cette commission dont le travail semble avoir été déjà fait.
À plusieurs reprises, Me Mbaye Jacques Diop s'est plaint de l'opacité des travaux de la commission en réclamant son ouverture à toutes les forces politiques. De son côté, Me Mame Adama Gueye, membre du M23, à fustigé la "redondance" par rapport aux conclusions générales dégagées par les Assises nationales alors que le chef de l'État s'était pourtant engagé à accepter lesdites conclusions « sans réserve ».
C'était dans l'entre-deux tours de la présidentielle du 25 février. « Je ne vois pas ce que cette commission peut apporter de nouveau aux assises nationales », avait alors confié l'ancien patron du forum civil lors d'une interview accordée à nos confrères d'Enquête.
« Il revient au président de la République de prendre des responsabilités et de prendre ce qu'ils veulent des conclusions des assisses. Il ne faut pas, par le détour d'une commission, donner l'impression que c'est celle-ci qui a proposé une feuille de route (alors que) c'est le président de la République (…) Il y a urgence de trancher la question », poursuivait l'avocat.
4 Commentaires
Toto
En Juin, 2013 (10:38 AM)Exsopiste
En Juin, 2013 (12:01 PM)Listo
En Juin, 2013 (12:16 PM)Mais c'est comme toutes élections , générales, législatives ou présidentielles, tous les électeurs sont invités à aller voter: le fait qu'un, deux ou même des pans entiers de l'électorat, s'abstient, boycotte et sur intrusion de leur parti, ne se rendent pas aux urnes pour voter, n'enlève en rien le caractère national des élections: ce sont donc des élections nationales!
En tout cas, les populations, elles , ont bien été consultées et ce sont leurs avis qui ont été reproduits dans les conclusions largement diffusées du reste!
Dieu bénisse le Sénégal!
Jac
En Juin, 2013 (20:48 PM)Participer à la Discussion