Le temps est aux grandes manœuvres politiques dans les hautes sphères de l’Etat, pour trouver la meilleure formule pour «une succession en douceur» de l’actuel locataire du palais de l’Avenue Léopold Sédar Senghor. Et tous les cas de figure sont envisagés pour trouver «le plus rapidement possible et sans faire de vagues, un dauphin au Pape du Sopi». Qui parle de Karim Wade ? En tout cas, selon des sources dignes de foi, les conseillers de Me Wade sont en train de réfléchir sur les voies et moyens de «placer un potentiel présidentiable au Sénat».
La course à la succession de Wade relancée
Pour ce faire, l’idée de nommer au futur Conseil économique et social (Ces) l’actuel président de la première chambre du Parlement, Pape Diop, fait son bonhomme de chemin. Une sorte de «coup d’Etat constitutionnel» qui ne dit pas son nom. Surtout qu’on prête au «Maître du jeu» l’intention de placer à cette station dont le titulaire assure la suppléance du président de la République en cas de vacance du pouvoir, quelqu’un qui lui est très proche. «Même s’il lui est loisible de nommer qui il veut à la présidence du Sénat, il ne faut pas perdre de vue que le caractère sensible de ce poste lui complique la tâche. Dans la mesure où tout acte posé en ce sens aura inéluctablement des conséquences dans la course déjà lancée vers sa succession», souligne avec force, un interlocuteur très au fait des «stratégies déroulées dans les officines de la Présidence pour faire avaler cette amère pilule aux Sénégalais». Amère. Le mot est lâché.
L’Alternance et le syndrome de l’article 35
D’autant plus que nos interlocuteurs soutiennent, la main sur le cœur, que «l’entourage du Président Wade se triture les méninges pour savoir par quel bout prendre cette patate chaude». Il est vrai que la mauvaise posture de la mouvance présidentielle, suite à la flambée des prix et au renchérissement des prix des produits de première nécessité, n’est pas pour plaider en faveur des tenants de cette «thèse surréaliste et porteuse de germes dangereux pour la cohésion nationale». Sans parler de la perspective des Assises nationales, parties pour être un procès en sorcellerie contre l’Alternance, et de la dynamique de combat enclenchée par l’opposition, qui «ne sont pas, à y regarder de près, de nature à faciliter la mise en musique de ce «schéma de dévolution du pouvoir qui rappelle à bien des égards, l’article 35 qui avait permis à Senghor de mettre sur orbite un certain Abdou Diouf».
SERIGNE SALIOU SAMB ET PAPA SOULEYMANE KANDJI,
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