PAPE SAMBA MBOUP : « Si Idy veut le poste de président, il ne fera de ces gens-là qu'une bouchée »

Pape Samba Mboup, ministre chef de Cabinet du président de la République, est péremptoire quant à la succession de Me Abdoulaye Wade. Idrissa Seck est le grand favori, selon lui. Invité hier du «Grand jury» de la Rfm, Pape Samba Mboup, ministre chef de Cabinet du président de la République, a persisté qu'«il y a des malotrus qui ne veulent pas des retrouvailles entre Wade et Idrissa Seck».

 Explication, selon M. Mboup, de l'animosité ambiante envers le maire de Thiès : «Idrissa Seck a commis l'erreur d'annoncer qu'il avait un destin présidentiel. Il se trouve que d'autres; à force de goûter au pouvoir, ont fini par avoir des appétits présidentiels. Et ceux-là savent que, si Idrissa Seck revient, et qu'il maintient son ambition d'être le prochain président de la République, il va hypothéquer leurs ambitions». Parce que, poursuit-il, «il (ndlr : Idrissa Seck) est beaucoup plus fort que ces gens-là. Il faut le reconnaître».

Le ministre chef de Cabinet du président de la République insiste même : «A part Abdoulaye Wade, si Idrissa Seck, veut briguer le poste de président de la République, il ne fera de ces gens-là qu'une bouchée. Idrissa Seck est le maire d'une capitale régionale. Ce n'est pas négligeable. Il a du monde derrière lui. Il a eu 14% des suffrages lors de la présidentielle de 2007. Ce n'est pas négligeable».

Par la même occasion, Pape Samba Mboup dément l'information selon laquelle les retrouvailles Wade-Idy seraient bloquées par le fait que le maire de Thiès continue de snober le leader de la «Génération du concret». «Idrissa Seck n'a jamais snobé Karim Wade. Au contraire, il fait tout pour que leurs relations soient bonnes. Karim, de son côté, veut également que les choses se fassent normalement. Malheureusement, il y a des gens dans leur entourage qui font tout pour faire capoter les choses».

Pape Samba Mboup estime que les retrouvailles de la famille libérale doivent être effectives, s'ils ne veulent pas que ce qui est arrivé au Ps à la veille de l'élection présidentielle de 2000 leur arrive.

Pour finir, M. Mboup souligne que «ce serait une grande erreur, si Wade ne se représentait pas. Parce qu'il n'y a que lui qui peut mener le parti à la victoire. S'il ne se présentait pas, il y aurait une pluralité de candidatures». Et de légitimer la candidature du chef du Pds : «Le problème de l'âge ne compte pas. C'est la santé, la mémoire et l'intelligence qui comptent. Et Abdoulaye Wade, a toutes ses qualités-là».