Le Président Abdoulaye Wade était bien un «absent bien présent» à la fête organisée en l’honneur du président de l’Assemblée nationale, Madky Sall, dans les salons Boffrand de la présidence du Sénat français.
Le Président Abdoulaye Wade était bien un «absent bien présent» à la fête organisée en l’honneur du président de l’Assemblée nationale, Madky Sall, dans les salons Boffrand de la présidence du Sénat français. Tous les invités semblaient guetter la moindre déclaration, le moindre geste à l’endroit du chef de l’Etat sénégalais. La présence de certains «blancs du Président», en l’occurrence l’ancien ministre Alain Madelin et d’un autre très introduit dans l’espace présidentiel sénégalais comme Jean-Pierre Bloch, a été fort remarquée. Macky Sall se fera applaudir par ses nombreux amis invités à la cérémonie, quand il fit un clin d’œil au président Wade, qu’il gratifiera d’un hommage à «un homme exceptionnel par sa générosité, exceptionnel par son engagement continu en faveur de la consolidation de la démocratie et de la paix dans le monde». Et le président de l’Assemblée nationale du Sénégal d’insister dans son hommage, sur le fait que le Président Abdoulaye Wade est son «leader dans le combat politique» et qu’il lui «aura inspiré cette grande passion pour l’action et le don de soi».
Macky Sall, qui selon certaines sources, avait prévu de rencontrer le Président Wade dans la matinée d’hier à Paris, exhortera ses nombreux militants qu’il avait retrouvés au Trocadero à la fin de la cérémonie du palais du Luxembourg, à poursuivre sans relâche la mobilisation derrière le leader du Parti démocratique sénégalais (Pds). Interrogé par la presse, Macky Sall ne veut encore afficher une quelconque ambition politique ; il s’est juste limité à demander «à prier pour le Président Wade pour qu’il termine son mandat». La succession au chef de l’Etat sénégalais n’en a pas moins été évoquée par des invités à la cérémonie au Sénat. Interpellé sur la question et particulièrement sur l’intention prêtée à son ami de longue date, Abdoulaye Wade, de vouloir léguer le pouvoir à son fils Karim Wade, Alain Madelin ne veut pas, lui, croire à un tel projet. L’ancien ministre français des Finances souligne qu’il «ne pense pas que ce soit des intentions du Président Wade de vouloir léguer le pouvoir à son fils». Avant d’indiquer : «Cela est contraire à sa philosophie et à son action politique. Non ! Donner le pouvoir à son fils donnerait un caractère monarchique à son régime.»
Pour ce qui le concerne, Macky Sall ne semble pas vouloir l’avouer, mais on peut considérer que la cérémonie d’hier est une belle illustration qu’il tisse sa toile pour jouer les grands rôles politiques au Sénégal. La forte présence de sénateurs et députés français renseigne sur l’importance de la manifestation à laquelle a tenu à prendre part le président de l’Assemblée nationale du Gabon Guy Nzouba Ndama, par ailleurs président de l’Union internationale des parlementaires francophones. Au nom du Sénat français Jacques Legendre, sénateur du Nord Pas-de-Calais, vice-président de la commission des Affaires culturelles, président du groupe France-Afrique de l’Ouest, de reconnaître les mérites d’homme d’Etat de Macky Sall, des mérites reconnus par la France qui l’a élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d’honneur.
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