PARTI DEMOCRATIQUE SENEGALAIS : Wade avoue ses frustrations

Présidant la rencontre du Comité directeur (Cd) du Parti démocratique sénégalais (Pds) mercredi dernier, Me Abdoulaye Wade a avoué que son parti ne marcherait pas. Une déclaration que confirmera entre autres intervenants Omar Lamine Badji, président du Conseil régional de Ziguinchor, qui se demandera si réellement le Pds veut gagner les élections ou les perdre. Concernant la crise universitaire, Me Wade, malgré les réactions hostiles, croit dur comme fer que c’est l’Opposition qui manipule les étudiants comme il l’avait dit lors de son retour de Paris, mardi dernier, c’est-à-dire vingt-quatre heures avant la rencontre du Cd.

Le Comité directeur du Parti démocratique Sénégalais (Pds) s’est réuni mercredi dernier sous la présidence de son secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade. La rencontre a tourné autour de trois points essentiels : la crise universitaire, les inscriptions sur les listes électorales et le fonctionnement du Pds. Néanmoins, c’est sur le troisième point que Wade s’est le plus attardé. Le secrétaire général national s’est voulu clair, net et précis : « Le Pds ne marche pas comme je le souhaite. Certaines de mes instructions ne sont pas respectées ». L’une des réactions qui viendra confirmer la déclaration de Wade viendra de Omar Lamine Badji : « Franchement, je me demande si on veut gagner les élections ou les perdre ». Dans la salle, d’autres membres du Comité directeur approuveront. « Ce qu’a dit le Président est vrai, nous tous en avons fait le constat », confie une source ayant participé à la rencontre. Ainsi, Wade qui se vantait d’avoir un parti « qui se massifie de jour en jour » reconnaît aujourd’hui qu’il y a un dysfonctionnement grave. Néanmoins, durant la rencontre du Cd, il se refusera de situer les responsabilités. Ceux qui s’attendaient à voir le secrétaire général national se prononcer sur le cas Idy ont été déçus. Aucun mot de la part du secrétaire général national. Concernant la crise universitaire, Wade n’a changé aucun mot de ce qu’il avait dit vingt-quatre heures avant cette rencontre au salon d’honneur de l’aéroport à son retour de Paris. « C’est l’Opposition qui est derrière les étudiants et ce qu’elle fait est inadmissible », dira en substance, le secrétaire général du Pds.