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PLANS « JAXAAY » ET « ORSEC » : Les députés demandent le bilan des opérations

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PLANS « JAXAAY » ET « ORSEC » : Les députés demandent le bilan des opérations

Les députés ont demandé, hier, au gouvernement, de réfléchir sur des lignes d’action pour soulager les populations touchées par les inondations. Ils ont invité le gouvernement à faire le bilan des Plans « Orsec » et « Jaxaay ».

Les avocats à la barre. Au deuxième jour de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, Mes Abdoulaye Babou, El Hadji Diouf et Ndèye Fatou Touré ont ouvert le débat sur les inondations. Ils sont complétés par Ameth Saloum Boye. Leurs interrogations portent essentiellement sur les voies et moyens pour tirer les populations des eaux. Quel est le bilan du plan « Orsec » de 2005 à nos jours en termes de budget ? N’est-il pas temps d’équiper les sapeurs qui travaillent avec de maigres moyens ? Quelle stratégie le département a arrêté pour combattre les inondations ?

Après avoir interpellé les ministres d’Etat, Bécaye Diop, ministre de l’Intérieur et Oumar Sarr, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Hydraulique assis, côte à côte, face aux députés, Me Abdoulaye Babou a estimé que : « d’énormes sommes sont englouties dans les inondations et les résultats ne sont pas à la hauteur des effets escomptés ». Pourtant, a souligné le député libéral, l’impact des inondations dans la vie des Sénégalais est manifeste. Me Babou rappelle que de 1970 à 1980, le Sénégal a connu la sécheresse.

« Les populations se sont installées dans les bas-fonds. En 2000, les pluies sont revenues. Les inondations sont devenues récurrentes. 33.000 familles dont 25% à Pikine et Guédiawaye sont touchées, selon la Banque mondiale », a déclaré Me Babou. Le député du Pds a également déploré le manque de sites d’évacuation des eaux.

Second à prendre la parole, Me El Hadji Diouf a également demandé au gouvernement le bilan du Plan « Jaxaay » lancé en 2005 par le gouvernement pour sortir les populations de la précarité. Me Diouf veut aussi des éclairages sur la pertinence du site de Sangalkam pour installer les populations frappées par les inondations, les mesures prises pour mettre fin à cette catastrophe...

Le député Ameth Saloum Boye a dressé des perspectives. Il invite le gouvernement à réfléchir sur : « la récurrence des inondations qui est un dangereux obstacle à une production agricole abondante ».

« Nous avons le devoir de vous interpeller. Le contribuable sénégalais a soutenu le plan « Orsec », mais la situation perdure », a justifié M. Boye. Le député du Parti socialiste authentique (Psa) demande « des explications nettes et précises de la dernière opération de gestion des inondations et les mesures pour 2010 ». « Il est inconcevable que la banlieue continue de vivre le martyr des inondations », selon Ameth Saloum Boye, qui rappelle qu’avec force et espoir, les populations avaient salué le Plan « Jaxaay ». Mais, s’est-il désolé, les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances. Et M. Boye de réclamer la définition d’une nouvelle ligne d’action pour soulager les populations. C’est pourquoi, le recasement mérite plus d’explication, car les populations attendent de l’Etat des mesures fortes et durables, selon le député.

Clôturant la série des grandes questions au gouvernement, Me Ndèye Fatou Touré a dit que les risques d’inondations sont devenus croissants. « Les capitales départementales ne font pas exception à la règle. Le problème suscite de très vives préoccupations qui se sont accentuées face à un Etat qui n’a pas mis en place un système d’assainissement », a déploré le député du Mouvement Tekki.

Pour Me Touré, des mesures ne sont pas prises. « Les populations souffrent de cette situation », selon le député du Tekki qui veut des arguments sur les ressources budgétaires dégagés par le gouvernement pour gérer efficacement les inondations, mais aussi les moyens mis à la disposition du Groupement national des sapeurs pompiers.

LUTTE CONTRE LES INONDATIONS : 2 milliards de Fcfa dégagés pour combattre les eaux

Un plan d’action urgent est effectif dans les zones périurbaines pour l’hivernage 2010. 2 milliards de Fcfa sont mobilisés par le gouvernement pour gérer les inondations, selon le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur qui était face aux députés, hier.

Le gouvernement a dégagé 2 milliards pour combattre les inondations cette année. La révélation a été faite hier par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Bécaye Diop, qui répondait aux questions des députés sur le programme de l’Etat pour combattre les inondations.

Selon le ministre d’Etat, les sapeurs pompiers et les autres acteurs impliqués dans la lutte contre les inondations sont déjà à pied d’œuvre pour le pompage des eaux dans la banlieue, la sécurisation des personnes et des biens installés dans les sites ciblés. Ces opérations ont permis de baisser considérablement le niveau de la nappe phréatique, selon le ministre d’Etat. Ces fonds permettront également le recasement 2.280 familles à Sangalkam. « Le président de la République a donné des instructions afin que les populations ne soient plus dans les eaux. 22.800 personnes seront touchées par ce recasement, selon le recensement effectué par le commandement territorial », a justifié le ministre d’Etat. Les moyens déployés par le gouvernement permettront aussi une interconnexion des lacs, des bassins de rétention des eaux et le déversement des eaux sur les bas-fonds », selon le ministre. Bécaye Diop a ajouté que des dispositions sont prises dans les régions. « Des motopompes sont installées dans les zones menacées par les inondations. Ces mesures d’urgence permettront de soulager les populations », a promis le ministre d’Etat. Le ministre d’Etat a rappelé les efforts de l’Etat contre les inondations pendant les années précédentes. Le budget de 2009 était estimé à 1.979.000.000 Fcfa. Il a souligné que depuis le début du déclenchement du plan « Orsec » en 2005, le ministère de l’Economie a mis chaque fois que de besoin à la disposition du ministère de l’Intérieur 2 milliards. « Cette enveloppe permettait de faire face aux actions urgentes : garantir la sécurité dans les zones d’inondation, etc. », a insisté le ministre d’Etat. En dehors du budget de l’Etat, le gouvernement a eu à bénéficier de l’appui des ses partenaires parmi lesquels la Banque mondiale, l’Onu, la Cedeao à hauteur de 691 millions de Fcfa. Cela a contribué à aider l’Etat à faire face aux inondations qui ont endommagé 493 maisons, fait déplacer 4 villages à Saint-Louis. Selon le ministre, 33 établissements sanitaires, 153 lieux de culte sont également touchés. 3 ponts ont été coupés. 310.243 familles ont été sinistrées.

Le chef du département de l’Intérieur est revenu sur les obstacles à l’évacuation des eaux. « Des maisons sont construites de façon anarchique. Il y a également le relèvement de la nappe phréatique et l’insuffisance d’un système fonctionnel d’évacuation », a souligné le ministre d’Etat.

Les efforts de l’Etat ont permis de soulager des milliers de familles. Cependant, le ministre d’Etat est d’avis que la résolution de la question des inondations ne passera pas par le pompage des eaux, mais par la mise en place de déversoirs. Des mesures plus larges s’imposent, selon Bécaye Diop qui prône des grands programmes d’urbanisation et d’assainissement des zones touchées par les inondations.

SOLUTIONS DURABLES : Oumar Sarr annonce un nouveau programme de 167 milliards de Fcfa

Le ministre d’Etat, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Construction, Oumar Sarr, a donné un aperçu sur les mesures que le gouvernement compte dérouler pour régler de façon définitive la récurrence des inondations. Il a annoncé l’élaboration en cours d’un programme ambitieux évalué à 167 milliards de Fcfa.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Construction, Oumar Sarr, a levé le voile sur les mesures durables que le gouvernement compte prendre pour lutter de façon efficace contre les inondations. Ce nouveau programme comporte le déplacement des populations, l’extension des réseaux d’ouvrage d’évacuation des eaux. « Nous avons la capacité et l’intelligence pour régler définitivement le problème des inondations. Nous avons défini un nouveau programme plus ambitieux. La réalisation de tous les travaux de ce programme doit coûter 167 milliards de Fcfa », révèle Oumar Sarr.

L’option de la recherche de solutions durables fait suite au conseil présidentiel sur les inondations. En réalité, le président de la République avait demandé aux différents services impliqués dans la gestion de ce phénomène de trouver des solutions durables.

Le ministre d’Etat, Oumar Sarr, a relevé les effets positifs du plan « Jaxaay ». Celui-ci a permis la réalisation des bassins, des canalisations et des stations qui ont atténué les impacts des inondations. Il s’agit, entre autre, des bassins de Nietty Mbar, de Km 14, celui de Médina Gounass, Djeddah Thiaroye Kaw.

La liste des réalisations est loin d’être exhaustive. « Nous avons dépensé plus de 18 milliards de francs Cfa pour la réalisation des ouvrages d’assainissement. Si nous n’avons pas réalisé ces infrastructures, le phénomène serait plus exacerbé », soutient le ministre d’Etat, Oumar Sarr. Il met sur le compte la construction de 3 écoles primaires, un Collège d’enseignement moyen, le centre de Santé de référence, un commissariat de Police. Cette panoplie d’ouvrages et les 2.000 logements du Plan « Jaxaay » sont les preuves selon, le ministre de l’utilisation transparente des fonds dégagés pour la circonstance.

« Les réalisations du plan « Jaxaay » sont palpables. Nous avons construit 2.000 logements sur un total de 3.000. S’il n’y avait pas les bassins de rétention, les stations de pompage, il fallait acheter des camions hydro-cureurs, le coût serait plus élevé. Tout le budget a été dépensé dans le plan « Jaxaay », défend le ministre d’Etat, Oumar Sarr.

Les ouvrages réalisés dans le plan « Jaxaay » tournent entre 45 et 46 milliards de Fcfa. Le budget global du plan « Jaxaay » était estimé à environ à 52 milliards de Fcfa.

Dans cette perspective de recherche de solutions durables, le député Astou Kane Sall préconise l’implication des universités et des instituts sénégalais.

« Nous devons impliquer nos chercheurs et nos instituts dans la recherche de solutions durables », a-t-elle lancé.


 



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