L’opposition parlementaire envisage de faire déposer à l’Assemblée Nationale une proposition de loi visant à écarter Karim Wade de la Présidence de la République du Sénégal. Le président de la fédération départementale de Kaolack soupçonne de hauts responsables du Pds d’être derrière cette proposition de loi, prétextant que cette opposition faiblement représentée n’a pas les moyens de faire passer une telle loi.
L’opposition parlementaire trame une proposition de loi portant modification de l’article 28 de la Constitution, pour barrer la route à Karim Wade, dans la course présidentielle. Les auteurs de cette proposition de loi sont Imam Mbaye Niang, Mousli Diakhaté et Ndèye Fatou Touré qui auraient rencontré le Front Siggil Sénégal, des dignitaires religieux et la Société civile. Le député de Latmingué a réagi, hier, lors d’un point de presse, pour signifier que ces députés n’ont aucun pouvoir pour faire passer cette loi, car elle est minoritaire. Selon El Malick Guèye, il y a de hauts responsables libéraux tapis au Parlement qui se cachent derrière l’opposition pour "liquider" le président de l’Anoci. "Si Karim n’est pas sénégalais, il n’existe pas de Sénégalais" a-t-il martelé avant de témoigner que l’on a rien reproché à ce dernier. "Mais on ne peut pas aujourd’hui empêcher Karim de postuler. Ce qui est un peu dommageable, c’est qu’aucun autre candidat ne peut avoir les mêmes chances que lui qui bénéficie du pouvoir actuel pour poser sa candidature pour 2012. Rien n’empêche à un citoyen sénégalais de se présenter comme candidat à la magistrature suprême", renchérit-il, non sans souligner "qu’il est inacceptable qu’au nom de la démocratie ou même de la morale de nier à un citoyen sénégalais le droit et la possibilité de prétendre aux fonctions de président de la République, uniquement parce qu’il est fils de président de la République."En tout cas, poursuit-il, sur le plan de la modernisation, Wade Père et Wade Fils, ont fait leur preuve et on ne peut pas objectivement en dire autant pour ceux qui étaient là avant eux et qui en avaient la possibilité ». La proposition de loi modifiant l’article 28 de la Constitution est libellée comme suit : "Tout candidat aux fonctions de président de la République du Sénégal doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de trente cinq ans au moins le jour du scrutin, de ne pas avoir d’ascendant ou de descendant au premier comme au second degré occupant ou ayant occupé ladite fonction au moins de cinq ans".
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