Réunion de crise des cadres et intellectuels chrétiens Marie Angélique Savané savonnée, Léopold Diouf et Joseph Ndong absents

Les prolongations de l'incident survenu vendredi dernier à la Cathédrale de Dakar se sont jouées jeudi dernier au quartier Fann résidence entre cadres et intellectuels chrétiens. Lors de cette rencontre des décisions ont été prises, mais Marie Angélique Savané a été tancée par ses frères et sœurs pour la position qu'elle a prise lorsque l'incident est survenu. Léopold Diouf et Joseph Ndong qui n'ont pas pris part à la rencontre. Les cadres et intellectuels chrétiens se sont rencontrés jeudi passé, à la villa des Badamiers, ancienne maison de retraite du défunt cardinal Hyacinthe Thiandoum. Cette rencontre de crise fait suite à l'incident survenu vendredi dernier à l'église de la Cathédrale, avec la convocation à la Division des investigations criminelles (Dic) de Jean Paul Dias. Lors de cette rencontre Mme Marie Angélique Savané a passé des moments difficiles. Certains de ses sœurs et frères chrétiens qui n'ont pas aimé sa sortie dans la presse pour dire que l'acte de Jean Paul Dias est «une tentative de manipulation de l'église», le lui ont fait savoir. D'une manière qui ressemble beaucoup à un tir groupé. Ils lui ont reproché de s'être prononcé sur le sujet après que l'église a parlé. Mais aussi d'avoir contredit la hiérarchie. M. Léopold Diouf, directeur général de la Sûreté nationale comme M. Joseph Ndong, ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, ont été mis dans le même sac. Mais contrairement à Mme Savané, ils n'ont pas été présents à la rencontre. La femme de Landing Savané, leader de And jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads), qu'on a pu joindre hier, n'a pas varié dans ses propos. Refusant de verser dans la polémique, Mme Savané a tenu à préciser qu'elle est un esprit libre et qu'elle écrit ce qu'elle pense et quand elle veut. Elle se dit convaincue qu'il y a des hommes politiques qui veulent se planquer derrière l'église pour régler leurs comptes. Elle a terminé en disant clairement qu'elle ne veut même pas être citée dans cette affaire, que si quelqu'un a quelque chose à lui dire, qu'il le lui dise en face. Cette rencontre au sommet a été l'occasion pour les cadres et intellectuels chrétiens de se pencher sur les relations entre la presse et l'église. Une cellule de communication a été proposée par ces cadres, pour «apprécier les situations qui se présentent à l'église avant une quelconque déclaration». C'est aussi le cas du Cercle d'études, de réflexion et d'actions (Cera), qui va aussi servir d'interface entre l'église et les institutions. Les cadres veulent instaurer un climat de respect mutuel entre l'église et les institutions de la République, comme c'est le cas entre les institutions et les autres groupes religieux au Sénégal.