Les échos provenant de la 48ième session du comité de tutelle de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (Asecna), tenue vendredi dernier à Malabo (guinée équatoriale), ne sont pas favorables au Sénégal. D’après des sources qui ont pris part à la rencontre, elle a été très houleuse. Car comme l’ont pensé certains observateurs qui suivent de très prés la crise entre l’Etat du Sénégal et l’Asecna, ce dossier a été mis sur la table. Mais le ministre de l’artisanat et des transports aériens sénégalais s’est défendu. M. Farba Senghor est allé protéger les intérêts du Sénégal. Il a voulu changer l’ordre du jour de la rencontre, mais c’était sans compter avec la détermination du président du comité des ministres qui a demandé qu’on s’en limite à l’ordre du jour dont ce point ne faisait pas partie. Après avoir tenté à plusieurs reprises de le faire changer, sans obtenir gain de cause, le ministre Farba Senghor a préféré bouder la rencontre en quittant la salle.
Ce qui n’a pas empêché aux autres ministres de continuer leur rencontre. Pour aboutir à des décisions. Ils ont pris la décision de servir au Sénégal une sommation pour la restitution de l’ensemble des redevances collectées depuis la dénonciation par le Sénégal du contrat particulier. Car ils estiment que 56% des redevances à l’atterrissage appartiennent à l’Asecna. De même que l’ensemble des redevances de balisage. Un délai de 2 mois est laissé au Sénégal avant la saisine de la justice. Mais ce n’est pas tout. L’Asecna réclame le transfert de son siège qui était à Dakar. Pour le transfert du siège, l’Asecna a ouvert un cahier de charge et les pays vont postuler. C’est le 30 décembre qu’une décision sera prise.
Farba disqualifie la résolution prise « dans son dos »
Le ministre de l’artisanat et des transports aériens soutient n’avoir pas boudé la salle. Expliquant qu’en mi-journée, il a été «question d’écouter celui qui a fait l’audit international commandité par le Sénégal. Mais l’audit était tronqué, parce qu’il n’y a pas eu d’appel d’offre, et l’audit ne prenait pas en charge les préoccupations de l’Etat du Sénégal». Alors, M. Senghor a refusé que cet audit soit présenté. C’est alors qu’il est «sorti de la salle. On a arrêté les travaux pendant une heure. Après ils ont décidé de le retirer définitivement de l’ordre du jour. Et je suis reparti en salle comme si de rien n’était». Il ajoute qu’à «la fin, après avoir épuisé l’ordre du jour ils ont demandé à l’auditeur de revenir pour que je boude. Je me suis interposé. On a discuté. L’auditeur qui ne voulait pas rater son avion est parti avec ses bagages».
Et sur la résolution M. Senghor déclare qu’elle peut exister mais il n’a pas entendu parler de cette résolution. Car non seulement elle n’a pas été inscrite à l’ordre du jour, mais elle n’a pas été discutée ni en comité des ministres ni en comité des experts. Et pour lui c’est une preuve du manque de transparence que dénonce le Sénégal. Car, si résolution il y en a, elle a été prise sans «la France, Mauritanie, Madagascar, Guinée-Bissau et tant d’autres ministres qui étaient déjà partis» comme lui. Il est parti au moment des divers.
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