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Politique

RADDHO - Après l’aveu du Président sur le conflit en Casamance : Les effets pervers de la méthode Wade

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RADDHO - Après l’aveu du Président sur le conflit en Casamance : Les effets pervers de la méthode Wade

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) n’est pas surprise par l’aveu fait par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, sur le conflit en Casamance, en reconnaissant qu’il s’est trompé, comme son prédécesseur Abdou Diouf. Cette réaction est contenue dans un communiqué signé par son secrétaire général, Alioune Tine, où il fait un diagnostic de la politique du gouvernement de l’alternance par rapport à la gestion de la crise casamançaise. Et c’est pour constater que les options de ce régime n’ont fait que faire empirer la situation. «Après avoir exploité et exacerbé avec cynisme les contradictions internes de l’aile politique du Mfdc, l’Etat a également exploité avec gourmandise les divergences profondes de l’aile militaire, accentuant ainsi la décomposition du mouvement.» La Raddho estime que «cette tactique est risquée en ce qu’elle prive l’Etat d’interlocuteur crédible».

Le désarmement est relégué au second plan depuis que l’Armée s’est redéployée dans la zone de Bignona et les mines anti-personnel pullulent de nouveau, regrette l’organisation dirigée par Alioune Tine, qui cite la mort de Mme Jeannette Fournier, déléguée médicale de la Croix Rouge qui a sauté sur une mine dans cette zone sud du pays.

L’autre péril constaté par la Raddho concerne la situation des populations des villages de la sous-préfecture de Sindian, qui ont quitté leurs champs en catastrophe à cause de la reprise des armes. Estimés à trois mille par l’organisation des droits de l’homme, ces villageois ont laissé dernière eux leurs récoltes qui étaient pourtant prometteuses, souligne le communiqué.

Devant cette situation «confuse et complexe», il y a malheureusement, «la transformation négative du rôle des pays de la sous-région», déplore M. Tine. La Guinée-Bissau a perdu son rôle de partie garante ; de même que la Gambie du fait de ses crises politiques internes et ses relations exécrables avec le Sénégal, poursuit-il.

C’est pourquoi la Raddho recommande à l’Etat d’examiner objectivement les effets pervers de l’argent dans la construction de la paix et de cesser toute immixtion dans les problèmes internes du Mfdc. Mais, avant cela, le gouvernement doit organiser une grande concertation avec tous les acteurs pour partager le diagnostic de la situation, préconise la Raddho.

 



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