Venu à Pikine avant-hier mercredi pour présider la cérémonie de réception de nouveaux échangeurs et la démolition d'un vieux pont, le ministre des Infrastructures en a profité pour critiquer le régime socialiste qui, selon lui, n'a rien réalisé en matière d'ouvrages routiers en 40 ans de règne. Par contre, il n'a pas manqué de magnifier la vision de son père dans ce domaine.
Pour Karim Wade, depuis que la colonisation a pris fin, il n’y a eu rien comme infrastructures au Sénégal. C'est comme s'il y avait de nombreuses pages vides dans l'histoire de la construction de notre pays. «À chaque fois que nous réalisons un ouvrage, nous nous rendons compte que nous le faisons sur un vieil ouvrage réalisé par le colon. C'est le cas de l'aéroport, du port, des chemins de fer, etc. Tous ont été construits par le colonisateur. C'est pourquoi on se pose la question : qu'est-ce que le Ps a réalisé pendant 40 ans ? » déclare-t-il. Et d'ajouter : « aujourd'hui, c'est des gens qui parlent et nous attaquent. Je crois qu'à part parler, ils n'ont véritablement pas d'actifs dans leur bilan ». À l'en croire, à son arrivée au pouvoir en 2000, Me Abdoulaye Wade a engagé une politique hardie et performante de développement des infrastructures. «Aujourd'hui, le président de la République a démontré largement que les infrastructures ne sont pas des entités isolées. Elles se complètent, s'articulent, se connectent et se conjuguent dans un maillage qui facilite la circulation des personnes, des biens et des services », soutient-il. Selon Karim Wade, comme l'ensemble des ouvrages de l'autoroute de l'avenir, les infrastructures qu'ils inaugurent sont faites pour supporter de façon durable le trafic croissant d'un pays en pleine expansion économique. « Il y a quelques jours, avant la mise en service de ces ouvrages, les usagers de la route, particulièrement ceux de la banlieue, perdaient beaucoup de temps, mais les nouvelles infrastructures routières bâties à la place du pont de Pikine ont déjà prouvé leur fonctionnalité, à la grande joie des automobilistes et des populations riveraines », révèle Karim Wade. Pour lui la démolition du vieux pont marque la fin du calvaire de millions de Sénégalais qui, plusieurs fois par jour, doivent se déplacer vers Dakar. « Elle marque la fin des embouteillages et améliore la fluidité entre Dakar et le reste du Sénégal, vice-versa », souligne-t-il. Pour mémoire, ledit pont a été construit en 1953 et avait coûté 3.200.000 francs ; il était conçu pour recevoir 3.000 véhicules par jour, mais a dû courber l'échine pour supporter jusqu'à sa destruction 100.000 voitures qui se bousculaient nuit et jour.
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