Reconfiguration autour de Me Wade :Me Souleymane Ndéné Ndiaye sur siège éjectable

Les chantiers de l'Anoci n'ont pas fait que semer le doute dans bien des esprits. Les erreurs de positionnement étant politiquement à payer cash and curry, les jours du ministre d'État directeur de cabinet du président de la République , seraient comptés au Palais de l'avenue Léopold Senghor. Souleymane Ndéné Ndiaye pourrait payer, les prochains jours, son "doute" à l'occasion du début de l'affaire dite des chantiers de la Corniche ouest  

Si le Premier ministre et n°2 du Parti démocratique sénégalais (Pds) a su se tirer d'affaire dans l'affaire dite des chantiers de l'Anoci, le ministre d'État, directeur de cabinet du chef de l'État pourrait ne pas avoir la même veine. Il serait même sur siège éjectable. Car, il n'aurait plus le soutien de son "ami" Macky Sall. Il aurait également perdu "l'estime du président Wade. Parce qu'il aurait "vacillé" à l'occasion des accusations de perception de pots-de-vin portées contre le directeur exécutif de l'Anoci, Abdoulaye Baldé. En clair, Macky Sall se serait "désolidarisé" de Me Souleymane Ndéné Ndiaye, du fait des deux visites que ce dernier aurait rendues à la ministre d'État, Aminata Tall, dernièrement pressentie à la Primature. Me Ndiaye aurait rencontré Mme Tall, dans le bureau et le domicile de cette dernière. Ils auraient même "mangé ensemble". Au mauvais moment : c'était en début de ce mois, à l'époque où d'aucuns laissaient entendre que Macky Sall était l'un des "commanditaires" du "corbeau" Pape Malick Ndiaye, accusateur de Abdoulaye Baldé dans les chantiers de la Corniche ouest ; et qu'en conséquence, il serait limogé, du fait de la proximité entre l'accusé et le fils du chef de l'État, et non moins président de l'Anoci, Karim Wade. Me Souleymane aurait même fait, à des amis, la confidence que ses jours à la présidence de la République "étaient comptés". Son départ pressenti aurait rencontré l'aval du chef de l'État. Car il permettra à Me Abdoulaye Wade de trouver une solution au cas de son ministre d'État, sans portefeuille, Aminata Tall. En effet, de l'avis de nos sources, c'est cette dernière qui serait pressentie pour diriger le cabinet de Me Wade ; tant son engagement derrière Me Wade mérite ce "cadeau". S'y ajoute, qu'elle est l'édile de la commune de Diourbel, chef-lieu d'une région où Me Wade escompte des voix à la prochaine présidentielle. Nos sources de commenter que le chef de l'État est persuadé, "plus que jamais", que ses proches collaborateurs doivent être "politiquement représentatifs, et seulement imbus de sa cause". Et d'ajouter que si on ne peut pas reprocher à Me Souleymane Ndéné Ndiaye de ne pas être un "wadiste" de souche, son fief serait par contre moins costaud que celui de Diourbel, et lui "moins représentatif", politiquement, que l'édile de cette commune. Bref, les carottes semblent bel et bien cuites pour Me Ndiaye. Le cas échéant, il en sera à sa deuxième disgrâce : il fut relevé de son poste de porte-parole du président de la République. C'était à l'époque où Idrissa Seck était celui qui "devinait même les intentions de Me Wade". N'empêche, selon nos sources, Me Ndiaye ne sera pas pour autant sevré des égards de son secrétaire général national. En tout cas, c'est comme qui dirait que la "station" de directeur de cabinet de Me Wade est des plus glissantes : Idrissa Seck et Kader Sow y ont déjà dégringolé. Nos sources annoncent que le remplaçant de ce dernier, Me Ndiaye, sera le troisième à tomber, "au plus tard en début du mois de juillet prochain".