Après s'être opposés sans succès, à l'hémicycle, au projet de loi instituant la vice-présidence, qu'ils qualifient d'institution ‘de trop, inutile et sans apport réel’ sur le vécu du Sénégalais lambda, les députés non inscrits n'écartent pas la possibilité d'introduire un recours pour son annulation. ‘Nous (les non-inscrits) voulons bien introduire un recours pour annuler cette loi impopulaire. C'est pour nous, une façon de montrer les carences de notre système’, confirme le député Imam Mbaye Niang que nous avons joint, hier, par téléphone. Seulement, cette nouvelle voie que comptent emprunter les non-inscrits pour contrer la loi portant création du poste de vice-présidence, exige, au minimum, l'adhésion de 15 députés. Ce que confirme le député, leader du Mrds : ‘Pour être dans les dispositions de déposer le recours, nous devrons réunir la signature de 15 députés comme le prévoit le règlement.’
Au nombre de six : Imam Mbaye Niang du Mrds, Robert Sagna du Rds/Tds, Cheikh Bamba Guèye du Fsd/Bj, Mously Diakhaté du Jëf jël, Ndèye Fatou Touré du Mouvement Tekky et Ousmane Sow Huchard des Verts, les députés non-inscrits comptent sur leurs collègues du groupe parlementaire libéral qui ont refusé de voter cette loi. Il s'agit précisément de Me El Hadji Diouf, Samba Diouldé Thiam et d'El Hadj Wack Ly. Le groupe parlementaire démocratie et progrès d'Oumar Khassimou Dia est aussi dans le plan des opposants. ‘Le groupe parlementaire démocratie et progrès n'est pas un groupe libéral et il y a dans ce groupe des députés qui n'ont pas voté la loi. Nous comptons aussi sur ces derniers pour atteindre le nombre de 15 députés’, laisse entendre le député. En tout cas, les députés non-inscrits ont six jours francs, après le vote de la loi, par le congrès mardi prochain, pour déposer leur recours au niveau du Conseil constitutionnel.
Pour sa part, Me El Hadj Diouf prône une action politique. Selon l'avocat, le combat contre l'institution du poste de vice-présidence ne doit pas être porté devant les tribunaux. ‘Je suis contre les actions judiciaires que comptent mener certains collègues pour manifester leur désaccord. Les politiques doivent mener une action politique, en descendant dans la rue parce qu'il s'agit d'une loi politique. Ce n'est pas un débat qu'il faut traîner devant les juridictions, mais un travail de sensibilisation à mener contre la banalisation de nos institutions’, réclame Me Diouf.
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