Pour Doudou Wade, n’est pas Vice-président qui veut, il y a des critères. Raison pour laquelle d’ailleurs Me El Hadj Diouf, qui ne pèse pas lourd, n’a pas été choisi. « Le choix des hommes qui siègent dans le bureau de l’Assemblée répond à plusieurs critères. D’abord des critères politiques et tout critère politique peut être subjectif. Ensuite des critères d’âge, des critères de genre, des critères de répartition géographique et aussi des critères de travail parlementaire par rapport à ceux qui étaient là. C’est sur ces critères-là que le parti a eu à faire le choix des six vice-présidents et des autres », explique Doudou Wade.
Le responsable libéral de Biscuiterie d’ajouter : « El Hadj Diouf a eu toutes les considérations possibles et a joui de toute son indépendance pendant toute la session plénière, personne ne peut le contester. Mais il a été élu député, il n’a pas été élu pour être président de l’Assemblée, ni pour être président de commission, ni pour être vice-président. Il est parti au suffrage universel avec les citoyens qui ont voté pour qu’il soit député ».
Le président du groupe parlementaire libéral de donner les raisons de la non présence de Me El Hadj Diouf dans le bureau. « La confiance maintenant dans le bureau, c’est la confiance de ses pairs. Ses pairs n’ont pas jugé utile de faire de lui ni un président, ni un vice-président. La politique, c’est un problème d’effectif, c’est un problème de nombre. Aujourd’hui, il n’a pas les moyens politiques de pouvoir s’imposer, mais nous avons fait des choix, nous avons choisi un allié, nous avons même donné à l’opposition parlementaire un poste auquel elle n’avait pas droit. Maintenant, qu’il se plaigne, c’est bon, c’est en démocrate. Qu’il dise ses appréhensions, c’est bon. Qu’il choisisse son camp, c’est bon, mais qu’il nous permette nous aussi d’avoir les mêmes droits », martèle Doudou Wade.
Le député El Hadj Diouf est pour sa part très remonté contre le président du groupe parlementaire « Libéral et démocratique ». Pour l’avocat, Doudou Wade doit faire la différence entre la « Coalition Sopi », qui est l’œuvre de plusieurs partis, et le Pds. Mieux, l’allié du président Wade clame fort qu’il n’est intéressé par aucun poste de vice-président, mais il exige tout simplement le respect. « Je n’ai pas demandé de poste de vice-président, il n’a rien compris, il a fait hors sujet. J’ai dit que quand le groupe parlementaire de la Coalition Sopi se réunit, on nous dit toujours que c’est le prolongement du Pds, je dis que c’est faux, c’est le prolongement de l’ensemble des partis qui constituent la Coalition Sopi », dénonce le tonitruant avocat.
Me El Hadj Diouf de poursuivre sa diatribe contre Doudou Wade : « il dit que ce sont les pairs de El Hadj Diouf qui n’ont pas confiance en El Hadj Diouf pour le nommer vice-président, c’est faux encore, Doudou Wade ne dit pas la vérité. Les députés n’ont pas choisi le bureau, la liste du bureau est venue en tout cas d’ailleurs, mais pas de l’Assemblée nationale. On n’a pas consulté les alliés, on a demandé aux députés de se taire, d’écouter la lecture de la liste des gens proposés pour être membres du bureau et de ne pas réagir. C’est comme ça que l’on décide au niveau du groupe parlementaire. Les députés n’ont même pas le droit de dire ce qu’ils pensent, ils n’ont pas choisi les membres du bureau. Qui propose les membres du bureau ? On ne les sait pas, mais ce ne sont pas les députés », assène l’avocat qui fustige la procédure.
Le leader du Ptp de faire dans les menaces. « Je dis que la dictature ne passera pas, parce que ce qu’il veut faire, à la Pinochet, imposer des choix et demander aux députés de se taire, comme ils l’ont fait, je ne marche pas. Je dénonce les méthodes dictatoriales de ce président de groupe parlementaire qui se croit Dieu le père », vitupère Me El Hadj Diouf.
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