Le Bureau politique de l’Alliance des forces de progrès (Afp) dénonce, dans un communiqué daté du 4 octobre, « le pilotage à vue qui frappe de plein fouet la jeunesse sénégalaise ». Pour les camarades de Moustapha Niasse, leader des « Progressistes », « les étudiants et les élèves, les émigrés clandestins constituent l’expression d’un drame qui n’est que la conséquence d’une politique de l’emploi inexistante, dans un contexte de marasme ». C’est pourquoi l’Afp « condamne avec la dernière énergie les violences physiques exercées par les autorités sénégalaises sur les rapatriés d’Espagne, qui ont déjà subi une violence morale, avec des déchirures psychologiques incommensurables ».
En outre, les « Progressistes » constatent « qu’aucune mesure concrète dans le sens de l’aménagement du territoire n’a été prise par les tenants du pouvoir, qui continuent de se réfugier dans le verbe, les promesses et les projets pharaoniques sans lendemain. Les régions, plus particulièrement celles qui sont périphériques, continuent de payer un lourd tribut à ce manque de vision et cette incompétence caractérisée ». Ils ajoutent : « Quatre ans après le naufrage du Joola, la Casamance et Ziguinchor attendent encore les navires répondant à tous les critères de capacité en passagers et en fret, dans des conditions de sécurité conformes aux normes internationales ».
Ainsi, pour l’Afp « ces échecs graves doublés des crises minières, énergétiques et rurales, le gouvernement de Maître Wade fait semblant de plastronner en baptisant le Sénégal meurtri « meilleur pays d’Afrique ».
En effet, le comble, selon les « Progressistes », c’est le processus électoral « plombé par la volonté du pouvoir actuel de se maintenir à tout prix, en ignorant la volonté des Sénégalais ». Et d’ajouter : « Aujourd’hui, avec le manque de transparence, la vitrine démocratique n’est pas seulement embuée. Elle est sur le point de voler en éclats. Après l’avalanche de décisions unilatérales prises par son gouvernement, Maître Wade lui-même clame urbi e orbi qu’il lui appartient d’imposer le système électoral susceptible de protéger les intérêts de son camp . Des dossiers aussi massus que ceux du fichier électoral et du Code électoral sont toujours pendants, à moins de cinq mois des élections générales ».
Par ailleurs, l’Afp soutient que « la RTS est plus que jamais accaparée par les tenants du pouvoir et l’Organe de régulation des médias n’est toujours pas opérationnel, ni au plan des moyens financiers et logistiques, ni au plan des pouvoirs. En plus la procédure de désignation de ses membres est sujette à caution ».
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