RESTRUCTURATION DE GRAND-MEDINE, RECASEMENT ET DEDOMAGEMENT DES POPULATIONS DEPLACEES : Khalifa Sall dégage 680 millions de FCfa

Le maire de la commune d’arrondissement de la Patte d’Oie, Ibrahima Diamé, a annoncé, hier, lors de la journée de restitution et d’évaluation de ses dix-huit mois de gestion, que la ville de Dakar a injecté 680 millions de FCfa pour la restructuration de Grand-Médine.

Le quartier Grand-Médine va bientôt faire peau neuve. Le plan de restructuration tant annoncé est en voie d’être effectif. Ibrahima Diamé, maire de cette commune d’arrondissement, qui était face à ses administrés, hier, pour échanger sur ses dix-huit mois de gestion, a apporté la bonne nouvelle à ces derniers. «Pour le budget 2011, la ville de Dakar accepte d’injecter 1 milliard de francs dans la commune. Dont 680 millions pour la restructuration de Grand-Médine», a déclaré M. Diamé. Selon le maire, la restructuration de Grand-Médine est un long processus qui a commencé depuis 1998, suite à un décret d’utilité publique. Ce décret, dit-il, n’est pas entré en vigueur lors des magistères qui se sont succédé depuis socialiste Mamadou Diop jusqu’au libéral Pape Diop, en passant par la Délégation spéciale. C’est maintenant avec l’avènement de Khalifa Sall, explique-t-il, qu’on a reposé le débat. Pour la restructuration de Grand-Médine, poursuit le maire, il faut 3 hectares pour recaser les populations. «Avec l’élargissement des rues, il y a des maisons qui vont sauter. Il faut trouver un terrain. Soit l’Etat nous octroie ce terrain ou la ville de Dakar en achète un», indique le maire. La répartition des 680 millions de FCfa se fait comme suit : «300 millions pour l’achat du terrain, 345 millions pour dédommager les populations touchées et 35 millions pour l’étude topographique», a précisé le maire.

Auparavant, M. Diamé, faisant le bilan de sa gestion, après dix-huit mois à la tête de cette commune d’arrondissement, a indiqué que, malgré un budget dérisoire de 143 000 000 FCfa en 2008 et que le taux d’investissement ne devant pas excéder 25%, l’accent a été mis sur le recouvrement pour éviter les fuites de recettes afin de maximiser les investissements. En décembre 2009,  168 959 899  FCfa ont été réalisés comme recettes, soit une augmentation de 18,15%. «Pour l’année 2010, dit-il, dont le budget est en cours d’exécution, à huit mois, nous sommes à 74,53%. En dix-huit mois d’exercice, l’équipe municipale s’est activée pour réaliser certains projets à travers les deux budgets. Au niveau de l’éducation, les écoles en état de délabrement très avancé ont eu un début de soulagement pour une enveloppe de 25 millions de FCfa en 2009 et 11 500 000 FCfa en 2010. Dans le domaine de la santé, la prévention a été de mise à travers l’organisation de Fora (rencontres de sensibilisation par des causeries adressées aux groupements de femmes) et le saupoudrage avec le service d’hygiène (1 500 000 en 2009 et 2 100 000 FCfa en 2010 entre autres.

Cette journée est initiée pour préparer l’orientation budgétaire dans le cadre d’une démarche inclusive. Ainsi, en prélude de l’année 2011, les populations ont été conviées à évaluer les dix-huit mois passés et poser les jalons pour 2012. Sur son bilan, le maire a indiqué qu’il n’est pas entièrement satisfait. Et que les populations sont mieux placées pour juger.