Entre Me Wade et son ancien fils putatif, tout semblait signaler des retrouvailles précipitées. Ceci, après que le secrétaire général du Pds eut reçu au palais une délégation de Rewmi d'Idrissa Seck, dirigée par Oumar Sarr. Aussi, après l'annonce faite par Me Wade d'une réconciliation avec le maire de Thiès, tout prédestinait au retour immédiat de celui-ci dans son camp politique d'origine. Et bien avant cette révélation, les deux hommes ont eu à se rencontrer dans les fameuses « audiences de midi », dont le fer de lance n'était autre que Serigne Abdoul Aziz Sy Al ibn. Une participation à la présidentielle, un boycott des législatives, Idrissa Seck, cependant, attendait ou entend encore que ses retrouvailles avec Wade et le Pds soient officialisées. Ce qui, jusqu'à présent, n'a pas encore été fait. Pour ce faire, et pour ne pas disparaître du landerneau politique, lui et sa formation politique ont décidé de participer aux prochaines élections locales, prévues en mai. Cependant, avec tous les revirements de situation connus dans cette histoire de « gros sous » qui a opposé les deux hommes, Idrissa Seck, de l'avis d'une source bien introduite dans sa formation politique, « dans sa démarche aura beaucoup perdu de son poids électoral réel ». Aussi, pour regagner le cœur des Sénégalais qui, à un moment, lui ont témoigné d'un grand soutien et de fortes mobilisations, poursuit notre source, le poussera à adopter une autre démarche politique, et beaucoup plus responsable. Soutenant au passage que Thiès n'est pas l'enjeu de taille, la même source reviendra pour dire, « cela dépasse la personne de Idrissa Seck, car ses lieutenants ont également besoin de se positionner au niveau des collectivités locales et régionales ». Quoi faire ? Pour répondre à une interrogation, notre source soutiendra, « il va aller dans le sens des révélations, pour dire aux Sénégalais, ce qui l'a réellement motivé, et convaincu pour rencontrer, discuter et dialoguer avec Wade. En un mot, ce qui l'a poussé à accepter de retourner auprès du père ». Une démarche politicienne qui servira en partie de plan de campagne en perspectives des prochaines locales, dont nombre de formations politiques de l'opposition comme Rewmi jugent cruciales, après le boycott des dernières législatives.
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