Karim Wade, le fils du chef de l’Etat, son conseiller spécial, mais aussi président de l’Agence nationale pour l’organisation du sommet de la Conférence islamique (Anoci) –conférence qui s’était tenue à Dakar du 13 au 14 mars 2008-, faisait partie récemment d’une délégation du sultan de Dubaï en visite à Libreville, au Gabon. Au pays de Omar Bongo Odimba (Obo), comme au Sénégal, il y a la présence de Dubaï World dans le cadre des projets de création d’un parc touristique, d’une zone économique et d’une marina. Une information parue dans l’édition n°259 du 17 avril 2008, du très «réseauté» journal La Lettre du Continent, et qui vaut son pesant… de pétrodollars.
Qui disait après la tenue du sommet de l’Organisation de la Conférence islamique (Oci) que les responsables de l’Anoci allaient se retrouver au chômage ? Non, seulement, ils ne le sont pas encore à cause de la poursuite des travaux routiers, en particulier sur la Vdn et sur l’autoroute menant à l’aéroport de Dakar, mais encore, certains responsables de l’Anoci vivent moins la pression depuis que leur principale mission, la tenue du sommet de l’Oci à Dakar, s’est terminée après le 13 mars dernier. S’il y a un parmi eux qui n’est pas en tout cas sous le feu des urgences des travaux liés au sommet, c’est bien Karim Wade, le président de l’Anoci.
Selon une révélation du très «réseauté»journal La Lettre du Continent, le «fils et conseiller spécial du président sénégalais, Karim Wade, est l’un des «guides» du sultan de Dubaï pour pénétrer les nouveaux marchés africains». Plus précis, nos confrères de ce journal paraissant tous les quinze jours, ont repéré la présence de Karim Wade, «conseiller spécial de son père et président de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Anoci)», dans «la délégation de Ahmed Bin Sulayem, sultan de Dubaï, qui a été reçu le 11 avril (dernier) à Libreville par le Président Omar Bongo». D’ailleurs, faisant dans une ironie un peu féroce, La Lettre du Continent parue le 17 avril 2008 titre dans sa rubrique «Pouvoirs & Réseaux», «Karim Wade, ambassadeur de Dubaï». Et le journal relève, au passage, qu’au Sénégal, le fils du Président Wade «préside également le Comité de pilotage du projet Disez (Dakar integrated special economic zone), projet de zone économique intégré confié à Jabel Ali free zone authority, filiale du groupe Dubaï World qui a soufflé la gestion du port de Dakar à Bolloré».
Il faut aussi rappeler qu’une convention de concession des terminaux à conteneurs de la zone nord du port de Dakar avait fait l’objet d’une signature le 8 octobre 2007 entre Dubaï Ports World (Dp World) et les autorités sénégalaises. Il s’agit pour Dubaï Port World de réaliser un programme global d’investissement d’un montant estimé à environ 300 milliards de francs Cfa.
La visite de la délégation conduite par le sultan Ahmed Bin Sulayem au Gabon entre dans le cadre de la grande offensive déclenchée par le sultanat de Dubaï. C’est ainsi que, selon La Lettre du Continent, «au Gabon, Dubaï World envisage de créer un parc touristique, une zone économique, ainsi qu’une marina, et au Congo, de s’offrir le port de Pointe-Noire, une zone franche et des mines». Et dans les prochaines années, révèle le journal, le pays de Ahmed Bin Sulayem va investir plus de 1,5 milliards de dollars au Nigeria. Cet investissement concerne surtout la création d’une Cité de l’énergie. Dubaï étendra aussi ses tentacules en Guinée Equatoriale avec, «notamment la construction du plus grand port en eaux profondes de toute l’Afrique centrale».
Et nos confrères d’écrire : «Un projet qui réjouit d’autant plus vivement le Président Teodore Obiang, qu’il va rendre fous de jalousie ses voisins du golfe de Guinée.» Nos confrères de La Lettre du Continent rappellent que le sultan de Dubaï, Ahmed Bin Sulayem a, également, été reçu par les Présidents du Bénin, du Sénégal, de la Mauritanie, du Mali et du Ghana. Il envisage d’«investir des dizaines de milliards de dollars en Afrique».
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