Le président Abdoulaye Wade a fait part jeudi soir de sa décision de demander au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Bécaye Diop, de reprendre les discutions relatives à la revue du Code électoral, ’’sur la base de la satisfaction des deux demandes de l’opposition’’.
La plupart des partis de l’opposition dite significative ont boycotté tout ou partie de la revue du Code électoral, invoquant des divergences avec le ministre de l’Intérieur Bécaye Diop, maître d’œuvre des élections. Dans un message prononcé à l’occasion du nouvel an, Me Wade a indiqué qu’il est ’’prêt à faire droit aux deux revendications de l’opposition, à savoir d’abord la désignation d’un modérateur, ensuite la traduction en termes de lois des consensus qui seront constatés’’. ’’Sur la première question, j’attends que l’opposition nous dise comment désigner ce médiateur et quelle sera sa fonction.
En ce qui concerne l’autre revendication, précisons simplement, qu’en raison de la règle des séparations des pouvoirs, le gouvernement ne fait pas les lois’’, a dit le président Wade. ’’Tout ce qu’il (le gouvernement, NDLR) peut faire, a-t-il souligné, c’est déposer un projet de loi, s’il y a consensus, et demander à sa majorité de la voter. Le reste appartient aux députés qui en décident souverainement’’. ’’Ma compréhension était que le Code électoral qui a été à la base des élections depuis bientôt vingt ans, est un bon Code mais que les uns et les autres ont simplement voulu l’améliorer.
Mais le Code électoral ne devrait pas être une pomme de discorde’’, a relevé le chef de l’Etat. ’’Si un consensus global existe, nous appliquerons les accords. Dans le cas contraire, nous n’aurons qu’à conserver le Code actuel, sans aucune modification, quitte à y revenir et à nous donner du temps après les élections’’, a-t-il souligné. ’’En tout état de cause, ma vision de la démocratie et de la protection des droits de l’homme reste inchangée’’, a assuré le président Wade.
Il a rappelé que récemment, à l’occasion de la célébration du 61-ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, des représentants du système des Nations unies à Dakar ’’ont +rappelé les avancées considérables constatées au Sénégal en ce qui concerne la protection des droits de l’homme depuis 2000+’’
0 Commentaires
Participer à la Discussion