Saluant la décision de Serigne Saliou : De jeunes ‘mbacké-mbacké’ dénoncent une politisation à outrance de Touba

‘La manipulation orchestrée par les hommes politiques à l'égard de certains chefs religieux de la ville sainte de Touba’ n'est pas appréciée par Mame Thierno Birahim Mbacké Niang, frère cadet de Serigne Modou Kara Mbacké. Se faisant le porte-parole du mouvement des jeunes marabouts mbacké-macké résidant en Italie, il a salué la décision du khalife général des mourides, Serigne Saliou Mbacké, d'interdire toute manifestation politique à Touba.

Selon Mame Thierno Birahim Mbacké Niang, ces jeunes marabouts, bien qu'étant loin de leur ville natale, suivent avec attention l'évolution politico-économique de leur terroir. En effet, dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, ils déplorent l'implication de Serigne Modou Kara et de Serigne Béthio Thioune qui ont, selon eux, récemment manifesté leur soutien au président Abdoulaye Wade et le Pds. D'un ton sec, Mame Thierno Birahim Mbacké Niang et ses frères d'Italie martèlent que ‘tous ces politiciens ou marabouts-politiciens qui s'activent à Touba ne sont pas mourides. Ils sont simplement là-bas pour gagner l'électorat mouride’.

C'est pour protester contre cette politisation à outrance de la ville sainte de Touba qu'ils ont jugé utile de sortir un communiqué pour faire part de leur mécontentement. Dans la même veine, ils ‘souhaitent et prient pour la sortie de Serigne Modou Kara et de tous les autres marabouts de la scène politique, afin de respecter la décision du khalife général des mourides’.

Par ailleurs, les jeunes marabouts rappellent que le fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, n'a jamais fait de politique partisane. D'ailleurs, selon eux, c'est ce qui explique la non-implication du khalife général des mourides, Serigne Saliou Mbacké, dans tout ce qui ne relève pas de l'Islam. Par conséquent, ils invitent toutes les familles Mbacké à suivre cet exemple.

Pour finir, Birahim Mbacké Niang et ses frères résidant en Italie demandent au ‘président de la République d'investir ses milliards et millions dans les autres secteurs productifs du pays’.