L’aveu est la mère des preuves. En demandant explicitement à son Premier ministre et à son ministre des Affaires étrangères de reconnaître publiquement sa responsabilité dans la tentative de corruption d’un haut fonctionnaire international, le président de la République plaide coupable devant le jury de ses compatriotes et de la communauté internationale. Et malgré l’exercice de flibustier auquel Souleymane Ndéné Ndiaye et Madické Niang se sont prêtés, en évoquant un cadeau offert à Alex Segura (le communiqué publié hier par le Fmi parle de 100 000 Euros auxquels il faut ajouter 50 000 Dollars), la crédibilité du Sénégal est largement entamée, celle de son Exécutif littéralement malmenée. Dès lors, le peuple souverain a le droit de demander des explications, et le cas échéant, d’exiger des sanctions contre ceux qui, par leur comportement, ont trahi sa confiance, en violant le pacte scellé avec lui, à travers le suffrage universel. C’est ce que Jean Jacques Rousseau théorisait dans «Le contrat social», en affirmant notamment que le peuple, représenté par la «volonté générale», peut se soulever et destituer un «souverain» qui bafoue ses principes. Ce serait une révolution et non une révolte ou un coup d’Etat. Mais, loin d’appeler à un hypothétique soulèvement populaire, nous pensons, après que le commanditaire et l’exécutant du «crime» sont connus (le porteur de valise est identifié et identifiable), qu’il urge de les sanctionner de façon exemplaire. Et nulle autre Institution n’est mieux placée que le Parlement, pour déclencher une procédure d’impeachment contre le Président Abdoulaye Wade. Cette démarche devant permettre au pouvoir législatif de destituer un haut fonctionnaire d'un gouvernement, elle a aussi pour but d’autoriser le déclenchement de poursuites judiciaires pénales à l'encontre des hauts fonctionnaires destitués pour faute lourde ou haute trahison. Les Députés et les Sénateurs sont devant l’histoire. Cette génération de parlementaires a une mission qu’elle peut remplir ou trahir. L’histoire jugera...
SEGURAGATE : Et si le Parlement destituait le Président Wade ?
Par: SERIGNE SALIOU SAMB - Seneweb.com |
27 octobre, 2009 à 04:10:22
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Auteur: SERIGNE SALIOU SAMB - Seneweb.com
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