« Il y a urgence au sursaut et au redressement national. Nos compatriotes et les observateurs étrangers reconnaissent aujourd’hui que le Sénégal est dans l’impasse. Il est même en crise. Les signes cliniques de cette crise généralisée sont manifestes : une situation macro économique préoccupante, des secteurs de production en panne, un coût de la vie insoutenable et, pire, un manque de confiance des Sénégalais », c’est le cri de cœur du Parti socialiste (Ps) qui était en réunion du bureau politique. Les camarades de Ousmane Tanor Dieng avancent que la « situation de régression économique résulte d’un processus inquiétant de déséquilibre du cadre macro économique caractérisé, entre autres, par une faible croissance économique, une inflation explosive, un déficit budgétaire préoccupant et un endettement intérieur indigne d’un pays sérieux. Pouvait – il en être autrement avec un régime qui privilégie un système de gestion sans rapport avec nos moyens et nos priorités ; un système caractérisé par un gaspillage révélateur d’un goût immodéré pour le lucre et pour le luxe ».
Le Ps soutient que ce « gaspillage est en priorité relatif au train de vie d’Abdoulaye Wade avec ses voyages incessants à bord d’avions affrétés à des montants faramineux et les libéralités distribuées à tout venant. A cela s’ajoutent les ressources allouées aux multiples agences comme l’APIX et l’ANOCI, toutes logées à la Présidence de la République avec des sur budgets et qui ne font l’objet d’aucun contrôle ». Ces gaspillages ont pour nom le « fonctionnement d’institutions coûteuses (CRAES, Sénat) dont la seule utilité est de récompenser des caudataires volubiles. Il y a aussi les dépenses de téléphone et de carburant, les loyers des logements conventionnés par l’Etat, l’ouverture tous azimuts d’ambassades et de consulats en vue de caser la clientèle politique, l’acquisition, dans des conditions opaques, de biens immobiliers pour nos ambassades, l’acquisition tous azimuts de véhicules de luxe, etc ».
Le Ps ne désespère pas. Pour lui, il existe des solutions devant la gravité de la crise et l’ampleur des attentes. Mais elles « doivent être le fruit de larges concertations afin de faire le diagnostic avant de proposer des remèdes efficaces. Ces solutions doivent avoir un impact immédiat sur le train de vie de l’Etat ». et « doivent enfin définir des réformes et politiques structurelles qui, dans le moyen terme, visent à relancer les secteurs de production en difficultés et à assurer la viabilité financière à long terme de l’Etat. »
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