Le dîner-débat organisé, avant-hier, par Carrefour Wade 2012, sur la candidature de Me Abdoulaye Wade à l'élection présidentielle, a servi de tribune au Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye pour avertir ses «frères» libéraux quant à une éventuelle perte du pouvoir. Et c'est l'exemple des socialistes que le directeur de campagne du candidat Wade a pris pour argumenter son propos.
Les libéraux auraient-ils peur de perdre le pouvoir en 2012 ? Toujours est-il que, après la sévère mise en garde que le président Abdoulaye Wade avait faite à ses «frères», lors de sa rencontre au Radisson blue avec les superviseurs et commissaires politiques, c'était au tour, avant-hier, de son directeur de campagne de lui emboîter le pas. Souleymane Ndéné Ndiaye, qui s'exprimait, à l'occasion du dîner-débat organisé par Carrefour Wade 2012 sur le thème «La candidature de Me Wade à la présidentielle ou la pertinence d'un choix pour le Sénégal et pour le monde noir», a attiré l'attention des libéraux sur les conséquences d'une éventuelle perte du pouvoir. «Un bilan à lui tout seul ne suffit pas pour réélire un candidat. Aujourd'hui le parti est divisé à cause des ambitions des uns et des autres. Vous avez vu ce qui est arrivé au Parti socialiste, quand ils ont perdu le pouvoir. Le parti a volé en morceaux», a indiqué le Premier ministre à l'endroit de ses «frères».
Et comme hanté par le spectre des «verts», le directeur de campagne du candidat Wade d'enfoncer le clou : «Il n'est pas question de laisser le Ps revenir au pouvoir. Ces gens-là sont des matamores, ils ne sont pas plus courageux que nous. Ne vous laissez pas impressionner. N'ayez pas le complexe de défendre votre gouvernement, car il a bien travaillé. Nous entendons avancer. L'objectif est de réélire le président Wade, dès le premier tour».
«Ce qui s'est passé en Tunisie et en Égypte ne se passera pas au Sénégal»
Ragaillardi par les applaudissements de l'assistance, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, euphorique, de souligner : «La pré-campagne est lancée. Allons-y et gagnons».
L'édile de Guinguinéo n'a pas manqué de solder ses comptes avec les auteurs «d'actes d'indiscipline» dans le parti libéral. «Ceux qui pensent qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent se trompent. Nul n'est indispensable. Le cimetière de Touba est plein de gens que l'on croyait indispensables», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le directeur de campagne de Me Wade, qui était entouré de Habib Sy, Directeur de cabinet de Me Abdoulaye Wade, de Serigne Mbacké Ndiaye, ministre porte-parole de la Présidence, de Kansoubaly Ndiaye, vice-président du Sénat et des députés Awa Diop et Doudou Wade, s'est voulu très clair quant aux sorties de certains leaders de l'opposition dite significative souhaitant que le Sénégal vive la même situation que la Tunisie et l'Égypte. Selon lui, ces derniers perdent leur temps. «Ce qui s'est passé en Tunisie et en Égypte ne se passera pas au Sénégal. En tout cas, on ne se laissera pas faire», a assuré Souleymane Ndéné Ndiaye.
10 Commentaires
Senequebecois
En Mars, 2011 (18:57 PM)Mm
En Mars, 2011 (19:01 PM)Dadis
En Mars, 2011 (19:17 PM)Taf
En Mars, 2011 (19:23 PM)Luneso
En Mars, 2011 (19:44 PM)Degage
En Mars, 2011 (20:56 PM)Taz
En Mars, 2011 (22:19 PM)Jean
En Mars, 2011 (23:41 PM)Lilkhadiouf
En Mars, 2011 (07:36 AM)Bkk
En Mars, 2011 (10:25 AM)Participer à la Discussion