Le président Sall a manifestement quelques difficultés. Avec quelques proches collaborateurs et un allié de poids, Idrissa Seck pour ne pas le nommer. Il se disait depuis quelques mois que le travail des premiers ne lui donnait pas entière satisfaction et que la tête du second ne lui revenait pas.
Le chef de l’Etat, précautionneux en diable, a finalement trouvé solution aux deux banales équations. Profitant de la migration de la Secrétaire général de la Présidence de la République Aminata Tall vers le Conseil économique, social et environnemental, il fait appel à de hauts fonctionnaires aux compétences avérées pour faire des résultats. D’autres collaborateurs, politiquement moins importants, sont casés ailleurs ou simplement virés. Quant à Idrissa Seck, l’Apr est monté en première ligne pour lui pourrir la vie. Ces chamboulements et agitations politiciennes qui font désordre ne doivent cependant pas étonner…
Elles tiennent toutes, d’une certaine façon, au mode d’accession au pouvoir du président Sall. Certes le candidat de Macky 2012 a parcouru des milliers de kilomètres, pendant deux ans, pour prendre le pouls de son peuple et le convaincre de la pertinence du programme «Yoonu Yokkute», mais il a fallu la Sainte Alliance Benno Bokk Yaakar pour accéder au saint des saints. Personne, sauf quelques thuriféraires, n’a oublié : au premier tour de la Présidentielle 2012, l’Apr plafonnait à 26%. Petit score pour petit parti. Ainsi, une fois élu, le président Sall a fait avec ce qu’il avait. Il fallait bien servir les compagnons de la première heure, les nombreux et envahissants alliés, les vieux potes, les journalistes amis, la famille, petite et grande et tutti quanti. Les mélanges, on le sait, sont souvent détonants. Hélas, à l’épreuve, redoutable, du pouvoir, les limites de quelques uns de ces messieurs et dames ont été vite décelées. Aux uns il manquait l’expérience des choses de l’Etat, ce qui en l’espèce ne pardonne pas. Aux autres, il était reproché des manquements dont on ignore encore les contours exacts. Tout ou presque a été dit sur les derniers chamboulements dans l’espace présidentiel. Mais le limogeage qui fait jaser demeure celui de l’assistante du chef de l’Etat. On la pensait irréprochable et par conséquent inamovible. Limogeage auquel le nom de Madame Sall est associé … Vrai ou faux, peu importe, mais ce départ qualifié de «douloureux» remet sur le tapis la supposée trop grande influence de la Première Dame qui, il est utile de le rappeler, n’exerce aucune fonction officielle.
Les vagues explications avancées par-ci par-là sur la nature de ces diverses séparations n’ayant convaincu personne, il faut peut-être en chercher les raisons ailleurs. On peut penser que le président, auteur principal de ce mauvais casting, n’a pas sérieusement pensé à la composition de son équipe avant son élection. Et qu’il est mauvais juge en matière d’homme, ce qui aussi ne pardonne pas à cette «station», très différente de celles, nombreuses, qu’il a eues à occuper sous le règne du président Wade. Mais enfin, ceux qui adorent le président Sall pourront toujours invoquer le vieil adage latin, «errare humanum est, sed perseverare diabolicum». En tout cas, d’autres séparations sont annoncées ici et là. Laissons donc le président laver à grande eau, une prérogative constitutionnelle entre autres…
Pour ce qui est des relations, jusque là correctes, entre le président Sall et «l’allié encombrant» Idrissa Seck, elles sont devenues des plus mauvaises. Quelques observateurs de la scène politique annoncent même la rupture imminente, qui semble d’ailleurs voulue autant par l’Apr que par Rewmi. Quand le premier dit «taisez-vous», les seconds rétorquent «Nous ne nous tairons pas sur les dérives». C’est une façon comme une autre de déclarer la guerre. Idrissa Seck et les siens iront sûrement préparer les Locales de 2014 et la Présidentielle de 2017. Il faut savoir, dit-on, partir à temps. Les actuelles bisbilles qui enchantent certainement les deux camps, ennemis hier et alliés de circonstance, s’inscrivent gaillardement dans l’ordre des choses. Ceux qui aiment le président Sall resteront avec lui, ceux qui le détestent partiront. Les premiers gouverneront, les seconds s’opposeront. Pour dire le vrai, il n’y a pas à s’émouvoir car ainsi marche la démocratie.
10 Commentaires
Ni Maacky Ni Idy
En Février, 2013 (02:34 AM)Malenn xamal lii
Souleymane Ndiaye
En Février, 2013 (03:04 AM)Autour Mb
En Février, 2013 (03:22 AM)Papi
En Février, 2013 (03:30 AM)cette chronique est un amalgame d’élucubrations stupides.
Ce n'est parce-que quelqu'un est un ami qu'on ne le renvoie pas d'une organisation.On ne reste que quand on sert les objectifs et on respecte les règles établies.
Surtout ce n'est pas parce-que quelqu'un est remplace que nécessairement il ou elle est mauvais(e(s)).
Indy
En Février, 2013 (04:49 AM)Malin qu'il est Idy sait ce qu'il fait en declenchant les hostilites. Il cherche son autonomie qu'il ne peut avoir dans une coalition. Il cherche a ne pas se faire pieger ou plutot a ne pas se pieger lui-meme comme il l'a fait en battant campagne a la place de l'independance lors de la derniere presidentielle. Il veut quitter la coalition et commencait a se preparer pour devenir le premier opposant et principal rival de Macky pour les joutes electorales a venir.
Macky lui veut montrer, et a juste titre, qu'il est legitime parce que tres bien elu d'ou le radicalisme de ses partisans: 'taisez-vous ou partez".
La Relique
En Février, 2013 (09:33 AM)Jo
En Février, 2013 (11:01 AM)C'est cousu blanc sur noir. CELA NE PASSERA PAS.
On sait qui est derrière, mais il perd son temps.
Nad
En Février, 2013 (12:29 PM)Santa
En Février, 2013 (14:06 PM)Jean Claude Marcien
En Février, 2013 (16:05 PM)CONTRIBUTION
LES HERITIERS DE WADE SONT TOUS DES VAGABONDS: LE CAS IDRISSA SECK
Les Cd et documents de Salvy confiés à un de ses proches avant sa mort, sont des bombes à fragmentations et constitue un véritable testament accusateur contre tous les héritiers de Wade sans exception.
Ces documents et cd risquent de mettre KO le pouvoir et l'opposition et permettront au peuple de démasquer et de démystifier les vagabonds à cols blancs qui nous dirigeaient, nous dirigent et nous dirigeront demain.
Voici le cas de l'ancien premier ministre Idrissa Seck :
«En 2000, Idrissa Seck est ministre d’État, directeur de cabinet du président Wade, avant d’être nommé Premier ministre le 4 novembre 2002 en remplacement de Mame Madior Boye. A cette période la Lonase, vache à lait de l’ancien régime, était dirigée par Abdoulaye Daouda Diallo, actuel ministre du Budget de Macky Sall.
Le testament accusateur de Christian Salvy dénonce les pratiques Idrissa Seck, alors nouveau premier ministre de Wade dans la période 2002-2004. « Dès son arrivée en 2002, Idrissa Seck met la pression sur le Directeur Général de la Lonase Abdoulaye Diallo » dit Salvy.
Abdoulaye Daouda Diallo est alors au poste de directeur général de la Lonase, en remplacement du Colonel – Intendant Oumar Ndiaye. Agé alors de 36 ans, Abdoulaye Daouda Diallo, ancien directeur administratif et financier de la société de transport » Dakar Dem Dikk « , devint le 9ème Sénégalais directeur général de la Loterie Nationale Sénégalaise depuis sa création en 1966. Et c’est à Dakar Dem Dikk que Salvy a fait la connaissance de celui qu’il appelle affectueusement à travers son Cd, Abdoulaye.
« Idrissa lui intime l’ordre de mettre à sa disposition un cagnotte » révèle Salvy. Abdoulaye Daouda Diallo, en financier averti des conséquences, refuse».
«Idrissa en colère demande à Wade de le virer » conclut Christian Salvy qui traite Idy de véritable racketteur». Avant de poursuivre «Et en mai 2003, ce fut chose faite. Abdoulaye Daouda Diallo est limogé et remplacé par le prodigue Baïla Wane. Et pendant ce temps, la guerre fait rage au Pds entre Idrissa et Macky. Abdoulaye Daouda Diallo choisit son camp et se met du côté de Macky qu’il n’a plus quitté. Il a été de toutes les batailles avec lui. Ce qui lui vaut aujourd’hui son poste de Ministre chargé du budget».
Ces Cd explosifs et documents cachent d’autres révélations de taille: de très hautes personnalités du régime actuel et du régime de Wade sont impliquées et mouillés jusqu’au coup dans beaucoup de scandales.
Jean Claude Marcien
Masseur de feu Christian Salvy
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