STRATEGIE DE DEPLOIEMENT POLITIQUE : Idy sommé de rentrer

Un groupe restreint de partisans de l’ex-Premier ministre, Idrissa Seck, réuni le jeudi 23 février, dans l’après-midi, a réclamé le retour de ce dernier, au pays natal, dans les plus brefs délais. Ils lui ont envoyé ce message, peu avant que ne se tienne le cocktail organisé dimanche à Paris où étaient présents Oumar Sarr, porte-parole des amis de Idrissa Seck et l’ancien ministre, Mme Awa Guèye Kébé. Ces deux ont été chargés de lui transmettre le message

Après les échos du cocktail organisé par des mouvements de soutien à l’ex-Premier ministre au pavillon Dauphiné, le dimanche, et au cours duquel ce dernier a tenu à rassurer ses partisans, quant à sa détermination à poursuivre le combat politique qui ne fait que commencer, il reste maintenant à suivre de près les modalités, les conditions d’un retour imminent au Sénégal du maire de Thiès. Cette question a fait d’ailleurs l’objet d’une réunion restreinte de proches de l’ex-n°2 du Parti démocratique sénégalais (Pds), le jeudi dernier, avant que le député Oumar Sarr et l’ancien ministre Awa Guèye Kébé, ne rejoignent Idrissa Seck, à Paris.

Au cours de la réunion qui s’est donc déroulée, le jeudi vers les coups de 15 heures, ces fidèles de l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, lui ont adressé un message, transmis par Oumar Sarr et Mme Awa Guèye Kébé, pour lui signifier de ne pas prolonger son séjour parisien. Et pourquoi donc ? Selon un de nos interlocuteurs ayant participé à la réunion, «s’ils demandent le retour de Idy, dans de brefs délais, c’est d’abord en raison de la nécessité pour (eux) de dérouler un programme, de poser des actes politiques, ici au pays». Les enjeux politiques du moment et les perspectives électorales ne sont pas étrangers à cette sollicitation des partisans de Idrissa Seck à qui ils ont envoyé le message afin qu’il se prépare à retourner au bercail. Toutefois, au-delà de ces questions, le groupe restreint qui a tenu la réunion, au siège du Mouvement de soutien à Idrissa Seck (Msis), sur la Vdn, motive aussi ce retour au pays natal par un souci de ne pas accréditer la thèse de négociations entre l’ex-n°2 du Pds et Me Wade, négociations qui auraient pour théâtre d’opération la capitale française. En effet, la presse avait largement épilogué à ce propos, surtout lorsque Idrissa Seck et le président de la République, Abdoulaye Wade, se sont retrouvés tous deux sur les bords de la Seine.

Idrissa Seck aurait-il cautionné cette requête de ses partisans ? En tout cas, on aura remarqué que lors du cocktail organisé en son honneur à Paris, Idrissa Seck a été peu loquace sur la suite qu’il entend donner à son avenir politique, même s’il a réaffirmé ses ambitions de «présider un jour aux destinées de notre pays». Et qui plus est, interpellé par la presse, Idrissa Seck a signifié fermement aux journalistes qu’il ne parlera qu’une fois de retour au Sénégal. Cette décision n’est pas peut-être étrangère à la réclame formulée par ses partisans établis au pays. En tout cas, la réponse servie par Mme Awa Guèye Kébé au correspondant du quotidien Walfadjiri dans sa livraison d’hier, déflore un aspect de ce que sera, au plan politique, le prochain retour d’Idrissa Seck au Sénégal. En effet, Mme Kébé, répondant à une question de notre confrère, relative à la création d’un parti politique ainsi que le souhaitent des partisans de Idrissa Seck, confie ceci : «Autour de cette question, les avis sont multiples. Chaque position est adossée à un raisonnement qui a sa pertinence, ses avantages et ses inconvénients. Il a un paquet de réflexions. Et il prendra le temps d’analyser toutes ces idées mises à sa disposition pour prendre la décision idoine.» Le Sénégal à qui Idrissa Seck promet de s’adresser aura-t-il la primeur de connaître «cette décision idoine» à son retour prochain ? En tout cas, selon un des partisans à la réunion, «pour le moment, il est exclu qu’Idy crée un parti ; ce qui serait plus probable, c’est que sa candidature soit portée par un vaste rassemblement ou par une coalition».