1,320 million de francs Cfa. Tel est le budget de la rencontre que la Cellule initiative et stratégie (Cis), regroupant les cadres du Parti démocratique sénégalais (Pds), a dépensé, rien que pour revenir sur ce qui a été dit et redit depuis des jours, sur la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) et ses corollaires.
Après un bon moment de pause, la Cellule initiative et stratégie (Cis), regroupant les cadres du Parti démocratique sénégalais (Pds), a repris ses réunions hebdomadaires dénommées «vendredi bleu». Et rien que pour reparler de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana), dans le cadre de sa rentrée, la Cis a décaissé une enveloppe de 1,320 million de francs Cfa pour l’organisation de sa réunion d’hier, animée par les ministres de l’Agriculture, Hamath Sall, de l’Elevage, Oumou Khaïry Guèye Seck, du Budget, Ibrahima Sar, et du Commerce, Mamadou Diop Decroix.
Cette enveloppe concerne la location de la salle de réunion du restaurant Terrou bi, fixée à 200 000 francs Cfa, et un cocktail pour cent personnes calculé à 850 000 francs Cfa. A cela s’ajoutent les frais de sonorisation qui ont coûté 70 000 francs Cfa, et les frais pour la communication estimés à 200 000 francs Cfa.
Le tout pour une durée de deux heures de temps environ, afin de palabrer sur la Goana et les subventions que l’Etat a sortis pour apaiser les souffrances des populations, et qui ont déjà été fortement médiatisées. En dépit de ces dépenses, Ibrahima Sar, le ministre délégué chargé du Budget, s’est permis d’affirmer que le gouvernement a revu son train de vie depuis 2007.
«Ça, (le train de vie de l’Etat : Ndlr) c’est dépassé depuis 2007. Nous sommes obligés de rester dans les enveloppes budgétaires qui ont été arrêtées par la Loi de finance», a déclaré Ibrahima Sar. Le ministre indique : «Entre 2006 et 2007, le Sénégal a renoncé à deux mois de recettes au profit des populations, estimés à 152 milliards de francs Cfa. Il s’y ajoute des mesures complémentaires dont le coût tourne autour de 13,186 milliards de francs Cfa.»
Auparavant, le ministre du Commerce a abordé les réformes commerciales que le gouvernement est en train de mettre en œuvre, afin d’atténuer la cherté de la vie. Et entre autres mesures, M. Diop a indiqué que le gouvernement entend mettre à la disposition des populations un numéro vert pour permettre de lutter contre la spéculation. L’Etat a dégagé une enveloppe de 5 milliards de francs Cfa pour compenser les charges des importateurs de riz, afin que les consommateurs ne puissent pas acheter le riz à des prix supérieurs à 280 francs Cfa. «Si on n’y prend pas garde, l’Etat va dépenser 5 milliards, mais le consommateur ne sentira pas l’effet», a souligné le ministre.
Exposant le programme d’autosuffisance en riz, Hamath Sall a déclare : «Nos importations gravitent entre 600 000 tonnes et 700 000 tonnes chaque année, en moyenne. En 2005, le Sénégal a consacré 130 milliards de francs Cfa à l’importation de riz.»
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