La bourrasque qui va accompagner le remaniement gouvernemental n'épargnera pas le palais présidentiel. Le chef de l'Etat va revoir l'attelage de son cabinet et de ses conseillers dont une centaine est annoncée sur le départ. Ainsi, Souleymane Ndéné Ndiaye, l'actuel ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, devrait quitter son poste pour occuper un ministère de souveraineté dans le prochain gouvernement. Il devrait être remplacé par un technocrate dont l'identité est encore gardée secrète. Mais, parmi les noms les plus cités, il y a celui du conseiller spécial du chef de l'Etat, Hassane Bâ.
Le remaniement gouvernemental, tant attendu, aura lieu après l'installation de l'Assemblée nationale prévue mercredi prochain. Mais, informent des sources proches du palais présidentiel, le ‘séisme’ ne se limitera pas exclusivement au gouvernement. Le chef de l'Etat, disent nos interlocuteurs, concomitamment au remaniement gouvernemental, va revoir l'attelage de son cabinet et de ses conseillers. C'est ainsi que Souleymane Ndéné Ndiaye, actuel ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, devrait quitter ce poste. Cependant, le maire de Guinguinéo ne va pas chômer. Il est annoncé dans le prochain gouvernement restreint que le chef de l'Etat va, incessamment, mettre en place, pour y diriger un ministère de souveraineté. Souleymane Ndéné Ndiaye devrait être remplacé par un technocrate dont l'identité est encore tenue secrète. Mais, beaucoup de noms sont cités, dont celui du conseiller spécial du chef de l'Etat, Hassane Bâ, qui revient avec récurrence.
Le choix d'un apolitique comme directeur de cabinet du chef de l'Etat n'est pas fortuit. Le président Wade, qui vient d'étrenner son second mandat, va installer un gouvernement technique et il voudrait un collaborateur détaché des cercles d'influences de son parti, à l'instar du président français, Nicolas Sarkozy, qui a choisi un directeur de cabinet qui n'est pas de son parti, l'Ump. En effet, Me Wade veut que la gestion des affaires publiques ne souffre plus des luttes de clans qui font rage au sein de sa formation politique. Il veut un directeur de cabinet discret et qui saura traiter, de manière froide, les dossiers de la République. Le Pds étant un parti marqué par des querelles de clocher, un directeur de cabinet du chef de l'Etat issu des rangs de ce parti pourrait difficilement ne pas tomber dans les travers des luttes de coteries.
Depuis l'alternance, le poste de directeur de cabinet a toujours été occupé par de hauts responsables du Pds. Ce serait, donc, une première si celui-ci échouait entre les mains d'un technocrate. Idrissa Seck, Kader Sow, Souleymane Ndéné Ndiaye qui se sont succédé à ce poste, sont tous des pontes du parti libéral. Mais, leur gestion n'a pas toujours été exempte de reproches. Tour à tour, ils ont été accusés d'avoir mis en avant les intérêts de leur camp au détriment de ceux de leurs adversaires politiques. Tout ce que Me Wade voudrait, désormais, éviter.
Visiblement, le président Wade veut reléguer la politique au second plan pendant son quinquennat. Des conseillers du chef de l'Etat sont annoncés sur le départ et ce dernier envisagerait de nommer une magistrate au poste de Premier ministre en remplacement de Macky Sall qui devrait hériter du perchoir de l'Assemblée nationale. Mais, auparavant, l'encore Premier ministre du président Wade devrait présenter sa démission au plus tard mercredi matin.
C'est en député simple qu'il devrait siéger lors de l'installation de la nouvelle Assemblée nationale, avant d'être porté à la tête de l'hémicycle.
Mais, pour le moment, la grande énigme reste le sort du secrétaire général du gouvernement. Selon l'usage, celui-ci est démis de ses fonctions avec le changement de Premier ministre. Me Alioune Badara Cissé qui fut directeur de cabinet de Macky Sall, avant de devenir le secrétaire général du gouvernement, sera-t-il maintenu à son poste ?
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