Le landerneau politique sénégalais semble se mouvoir dans un système de pensée dichotomique où le vrai saurait se confondre avec le faux, le blanc du noir, la justice avec l’injustice. En effet, si certains des leaders politiques ont clairement défini leurs principaux objectifs, reste à savoir où vont d’autres. Et, en s’appropriant des dénominatifs clés qui répondent particulièrement à une vision où les besoins et aspirations réels du peuple se dévoilent clairement et aisément, le choix pourrait être assez ou trop compliqué pour l’électeur. Car, si l’on se fie à une appellation, entre « Yaakaar » (espoir), Siggil, Concret et…Rewmi, chaque Sénégalais serait dans une situation de choix embarrassante, mais également ambiguë au travers de la chose politique. Cependant, l’objectif reste similaire à savoir la magistrature suprême dans une démarche politique opposée.
Entre « Yaakaar », « Siggil Sénégal » (Relever le Sénégal…), « Concret » et enfin « Rewmi » (le pays), c’est la cadence d’un jeu de mot et d’appellation qui réveille en chaque Sénégalais un espoir. En effet, chacun des mots-clés suscite l’envie incomparable de marquer sa présence de manière intégrante au vu des nombreux défis qui attendent le pays pour mieux le relever de ses maux socio-économiques à travers une démarche concrète. Aussi, entre ces partis politiques, associations et coalitions de partis, c’est le branle-bas de combat à travers un objectif similaire qui est la prise du pouvoir. En un mot, la magistrature suprême. Seulement, le landerneau politique sénégalais semble se mouvoir dans un système de pensée dichotomique où le vrai saurait se confondre avec le faux, le noir du blanc et la justice avec l’injustice. Ce qui pousse d’aucuns à soutenir sans détours, que le plus important dans la chose politique est de chercher les voies et moyens nécessaires pour avoir le pouvoir ou à garder le pouvoir. Car, aucun parmi ceux-là cités ne répondrait pas par la négative si toutefois un citoyen leur demandait s’ils n’ont jamais occupé un haut poste de responsabilité au plus haut sommet de l’Etat. Seulement, faut-il aussi savoir que chacun a bel et bien une vision sur l’actuelle gestion dite « chaotique » du gouvernement de l’Alternance par deux fois (2000 et 2007). Seul, le leader de la Génération du Concret, tardant à décliner sa principale ambition est dans les rouages de l’Etat avec un père-Président. Continuité ? Cependant, en y regardant de près, par rapport à « Yaakaar », « Siggil », « Concret » ou « Rewmi », qui traduisent clairement et aisément les réels besoins et aspirations de tout un peuple, chaque Sénégalais marche sur un escalier « illuminé » où le choix est assez et trop multiple. Mais, malgré tout, la démarche politique reste et demeure opposée, même si chaque dénominatif renferme la quintessence d’un souhait commun pour un peuple. Pour ce faire et pour convaincre les Sénégalais, l’opposition dite significative initiatrice des grandes réflexions que sont les assises nationales, devra forcer le pas pour régler son différend en termes de leadership. C’est le cas dans le conflit silencieux entre Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng. C’est la voie royale pour aller dans le sens, comme ils le disent, de relever le Sénégal de ses multiples maux. De l’autre côté, Idrissa Seck pour diriger le pays devra batailler dur pour regagner le cœur des Sénégalais, qui avait fait de lui le deuxième à l’élection présidentielle derrière Me Wade. En face, le tout nouvel opposant contre Me Wade, Macky Sall, pourra-t-il porter l’espoir ? Au peuple d’approuver le « Yaakaar ». Reste Karim Wade, en attendant que le concret se concrétise par une déclaration pour annoncer une candidature à la succession du père. Dans tous les cas, l’objectif est similaire : la magistrature suprême.
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