Votre santé est bonne, votre tension est normale, inférieure à 14/9 centimètres de mercure (cmHg), et pourtant, vous voilà chez le cardiologue.
« Le médecin généraliste demande un bilan cardiaque quand la personne se plaint de symptômes cardiologiques inexpliqués », indique le Dr Natalia Kpogbemabou, cardiologue.
L examen clinique
Il comprend une auscultation cardiaque et pulmonaire à la recherche d’un souffle ou de bruits anormaux ainsi que la palpation des pouls au niveau des membres inférieurs, des carotides (artères au niveau du cou), et de l’aorte abdominale.
Plus les facteurs de risque cardiovasculaire sont nombreux : surpoids, tabagisme, âge (50 ans passés pour un homme, 60 pour une femme), plus l’examen est poussé.
Une attention particulière est portée aux femmes en périménopause qui ont, lors de leur(s) grossesse(s), développé une hypertension, un diabète gestationnels, ou une prééclampsie.
L’électrocardiogramme (ECG)
C est le tracé de l’activité électrique du cœur nécessaire à ses contractions, et donc à son fonctionnement.
A faire en cas de :
douleurs à la poitrine,
palpitations,
perte de connaissance ou vertiges qui semblent anormaux.
Ce qu’il peut détecter ;
une atteinte au niveau des artères,
un cœur trop gros (cardiopathie hypertrophique),
une anomalie morphologique du ventricule droit,
des troubles du rythme (arythmie, tachycardie, fibrillation auriculaire), d
des anomalies de la conduction du signal électrique. « Une conduction un peu ralentie peut provoquer une perte de connaissance ».
A lire aussi : notre fiche sur l électrocardiogramme (ECG)
L’épreuve d’effort
Elle consiste à passer un électrocardiogramme pendant que l’on court sur un tapis ou que l’on pédale sur un vélo.
Le test d’effort métabolique y ajoute un masque pour mesurer la consommation d’oxygène et le rejet de gaz carbonique (CO2) par l’organisme.
A faire en cas de :
un essoufflement inhabituel, gênant,
associé à des facteurs de risque cardiovasculaire.
Ce qu’elle peut détecter :un rétrécissement des artères du cœur.
« À l’effort, les besoins en oxygène augmentent, mais ils ne peuvent pas être comblés si les artères sont déjà rétrécies au repos. Ce test génère des anomalies durant l’effort qu’un électrocardiogramme au repos ne verrait pas », explique la cardiologue.
L’épreuve avec mesure des échanges gazeux permet de discriminer un problème cardiaque, respiratoire ou un “déconditionnement à l’effort”. « Par manque d’activité, le cœur n’est plus capable de soutenir un effort physique prolongé. Il puise dans ses réserves, il s’emballe, on est essoufflé, et la fréquence cardiaque peut être très élevée sans qu’il y ait une maladie cardiaque sous-jacente. »
A lire aussi : notre fiche sur l épreuve d effort (ou électrocardiogramme d effort)
Le cas particulier de la reprise d une activité sportive
Vous voulez refaire du sport ? Il est préférable de s’assurer de sa bonne forme avant de chausser ses baskets du jour au lendemain. « L’interrogatoire est quasi policier, l’examen clinique complet, couplé à un électrocardiogramme qui peut être réalisé dès 12 ans », insiste le Dr Kpogbemabou.
Après 35 ans, elle conseille le test d’effort si l’on veut débuter une activité soutenue. « À cet âge, la coronopathie est plus élevée et reste la première cause de mort subite. »
1 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2015 (13:47 PM)Participer à la Discussion