Dakar, 18 juin (APS) – Le président de la République Abdoulaye Wade a déclaré vendredi à Dakar qu’il est prêt à mettre fin au phénomène des enfants de la rue, par l’adoption de lois dissuasives.
‘’Je suis prêt à pendre des lois pour ne plus voir les enfants dans la rue. L’Etat doit vous obliger à nourrir vos enfants’’, a dit M. Wade, à l’ouverture d’une conférence internationale sur la parité hommes-femmes.
‘’Nous devons modifier certaines règles de comportement. Les enfants dans la rue, c’est inacceptable ! Ils (les parents) doivent les nourrir et les éduquer ’’, a ajouté le chef de l’Etat. ‘’Si tout le monde est d’accord, a-t-il dit, on prendra des lois.’’
Selon l’ONG américaine de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, quelque 100.000 enfants mendiants – communément appelés "talibés" - circulent, abandonnés par leurs parents, dans les rues du Sénégal.
Environ 7.600 enfants abandonnés par leurs parents mendient dans les rues de Dakar, selon une étude de la Banque mondiale (BM) et du Partenariat pour le retrait et la réinsertion des enfants de la rue (PARRER), une association de droit privé créée en 2007 avec le soutien de l’Etat sénégalais.
En 2005, le Parlement sénégalais avait voté une loi qui interdit "la mendicité et la maltraitance des enfants". Cette loi considère le fait d’envoyer un enfant mendier comme une maltraitance.
Le président Wade appelle à ‘’se pencher sur les faiblesses de nos sociétés pour les redresser, tout en amenant les hommes à changer de mentalité’’.
Il a déploré le fait que des ‘’gens fassent des enfants pour les abandonner à leur mère, sans les nourrir ni prendre soin d’eux’’. ‘’Il faut mettre fin à tout ça et emmener les parents à assumer leurs responsabilités’’, a insisté M. Wade.
Une conférence sur la parité s’est ouverte vendredi dans la capitale sénégalaise. Elle s’achève samedi. ‘’Inscrire la parité au cœur du développement, au-delà de la loi : enjeux et perspectives’’ est le thème de cette rencontre, à laquelle sont représentés 12 pays dont le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée, le Mali et le Sénégal.
Des experts, des décideurs, des représentants d’organisations de la société civile, d’ONG, du secteur privé, d’organisations syndicales et de jeunes leaders prennent part à cette conférence.
Elle est organisée par le ministère sénégalais de la Culture, du Genre et du Cadre de vie, en partenariat avec le Réseau GIMAC, qui mène la campagne ‘’Le genre est mon agenda’’. Cette campagne est coordonnée par l’ONG Femmes Africa Solidarité (FAS), qui participe, elle aussi, à cette conférence.
7 Commentaires
Pééé
En Juin, 2011 (15:18 PM)Pééé
En Juin, 2011 (15:21 PM)Taaf
En Juin, 2011 (15:52 PM)mais khana domma enseigner francais s il te plait
L Italien De Tiléne
En Juin, 2011 (16:42 PM)Bmg
En Juin, 2011 (20:08 PM)Cacahuete
En Juin, 2011 (07:45 AM)Tarzan
En Juin, 2011 (16:53 PM)c'est quand même lui qui disait que les talibés étaient une entité au Sénégal et faisaient partie de notre culture , vieux et girouette , alllez à Fann !
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