Six mois assortis du sursis, c’est la peine qui a été requise par le procureur de la République à l’encontre de l’ex-gouverneur, Saliou Sambou, et sa femme. Ils répondaient des faits d’escroquerie sur un terrain. Le procureur a soutenu que ce que l’ex-gouverneur a fait est grave. Il devait lutter contre la spéculation foncière et non le contraire. Raison pour laquelle, la justice doit le déclarer coupable en même temps que sa épouse. Le gouverneur Sambou, a, en effet, reconnu, à la barre qu’il a signé l’acte administratif qui a servi à ferrer la victime, mais ne savait pas que sa femme avait reçu de l’argent. L’avocat de la partie civile, Me Ousmane Sèye, a réclamé 51,5 millions de dommages et intérêts pour son client.
Mais les avocats de la défense ont estimé qu’on fait un mauvais procès au gouverneur Sambou qui n’a rien fait. Il est cité en exemple partout et qu’on veut seulement ternir sa longue et brillante carrière. Ils ont déclaré que par cette citation, le plaignant a causé un tort au gouverneur Sambou. Les avocats ont ainsi formulé une demande reconventionnelle pour réclamer au plaignant la somme de 500 millions pour procédure abusive.
Selon le plaignant, Cheikh Oumar Sarr, cette affaire a eu lieu, il y a quelques années, au moment où Saliou Sambou était encore gouverneur de Dakar. Il a connu la femme de l’administrateur civil à l’occasion d’un dossier d’immatriculation de véhicule. C’est lors de discussions qui s’en sont suivi que la proposition de lui vendre un terrain a été agité par la dame. Cette dernière l’a mis en rapport avec Diamé Dansokho, gérant d’une agence immobilière et un accord sur la vente d’un terrain pour 22 millions a été trouvé. Il a versé au total la somme de 41,5 millions et à ce jour il n’a jamais reçu le bail qu’on lui avait promis. Juste a-t-il reçu un acte administration signé par le gouverneur Sambou. Document qui aurait plutôt servi à le ferrer.
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