La France ne serait pas enchantée par l’activisme brouillon dont fait preuve la diplomatie sénégalaise, dans la médiation supposée avec l’Iran. La prétendue gymnastique diplomatique sénégalaise dans l’affaire Clotilde Reiss n’est pas prise en compte officiellement par le Quai d’Orsay. « Il n'y a eu aucune contrepartie. Cette succession de décisions judiciaires - et en France on n'influence pas des décisions des juges - n'a rien à avoir avec un marchandage éventuel, un marchandage allégué, rien à voir », précise Bernard Kouchner, chef de la diplomatie française, sur les ondes d’une radio locale en France.La France a libéré la jeune universitaire des mains de la justice iranienne sans évoquer ce que Dakar appelle les grands rôles du Sénégal dans cette brouille entre la république islamique et la France. La méthode elle-même agace, puisque le ministère sénégalais des Affaires étrangères a publié un communiqué attribuant cette libération, alors que Clotilde Reiss n’avait pas encore quitté l’Iran. Un empressement médiatique qui aurait pu sérieusement plomber les dernières tentatives pour la libérer. L’universitaire est rentrée ce matin dans la capitale française après avoir payé elle-même une amende de 285.000 dollars selon son avocat iranien.
Clotilde Reiss oublie de remercier Wade
Clotilde Reiss n'a pas remercié le président Wade qui a participé de manière active à sa libération. Après une audience avec Sarkozy dimanche en milieu de journée, elle s'est confondue en remerciement pour «monsieur le président de la République, Nicolas Sarkozy ». Elle a cité Bernard Kouchner ou encore l'ambassadeur de France à Téhéran. Point de mot pour Wade, ni pour les autres officiels sénégalais. Une injustice ? Sauf que Wade pourra se contenter du communiqué de Sarkozy qui le remercie aux côtés du président syrien et brésilien.Politicosn.com
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