AFFAIRE DES GREFFIERS EPINGLES PAR LA COUR DES COMPTES :Le dossier entre les mains du procureur

La Cour des comptes qui avait ficelé un rapport sur la gestion de ces agents des greffes des tribunaux leur reprochait d’avoir commis les délits de détournements de deniers publics, de concussion. Outre, le fait d’avoir été accusés pour certains d’entre eux d’avoir commis des évasions au détriment du Fonds commun des greffes dans des Centres fiscaux comme à Pikine - Guédiawaye et à Rufisque, les agents épinglés sont également poursuivis pour des irrégularités dans leurs gestions. On estime à plus de 44 millions de Fcfa, le préjudice causé par les 14 agents cités dans le rapport de la Cour des comptes au Fonds commun des greffes dont les recettes servent au paiement des vacataires de justice. Ce montant est même jugé dérisoire par la Cour des comptes qui se refère aux "écarts inexpliqués dans les soldes reportés en début de gestion" et "la non prise en compte d’une partie des recettes versées". Onze parmi les 14 agents incriminés sont des greffiers en chef. Ils ont pour noms les anciens greffiers en chef des tribunaux régionaux, de Dakar, Me Amadou Thiata Guissé, de Kaolack, Me Sidy Thioub, de Kolda, Cheikh Abdou Guèye, les greffiers en chef en activité dans les tribunaux régionaux de Thiès, Me Cheikh Oumar Diallo, de Diourbel, Mamadou Sine, de Louga Ibrahima Touré, de Saint-Louis, El Hadji Amadou Diagne, de Tambacounda, Moussa Niang, de Ziguinchor Ardo Baba Bâ. Dans la liste des onze greffiers en chef, figurent ceux des tribunaux départementaux de Thiès, Me Madoky Ndiaye et de Louga, Babacar Sall. Le représentant de l’Oapi à Dakar, M. Doudou Sagna, le contrôleur des Impôts et Domaines, M. El Hadji Malick Mbodj et le commis administratif en service au tribunal régional de Saint-Louis complètent la liste des 14 personnes épinglées par le rapport de la Cour des comptes dans le cadre de cette affaire. La Cour des comptes qui juge scandaleuse la gestion du Fonds commun des greffes par les agents incriminés, recommande dans son rapport envoyé au ministre d’Etat, ministre de la Justice que ceux-ci soient relevés de leurs fonctions et traduits devant les tribunaux.