Après la marche de journalistes, un mémorandum en quatre points déposés à la table du ministre Aziz Sow

NETTALI - Exiger l’ouverture immédiate d’une information judiciaire visant à punir les auteurs et commanditaires des agressions de Boubacar Kambel Dieng et Karamoko Thioune et l’application effective de sanctions pénales sont, entre autres, les revendications contenues dans le mémorandum déposé par le comité pour la défense et la protection des journalistes à la table du ministre de l’information, Abdou Aziz Sow. C’était à l’issue de la marche organisée par ledit comité pour dénoncer les agressions des journalistes Boubacar Kambel Dieng et Karamoko Thioune.

Après la marche réussie organisée ce matin par le comité pour la défense et la protection des journalistes, cinq membres dudit comité ont déposé un mémorandum auprès de Abdou Aziz Sow, ministre de l’information et porte parole du gouvernement. Lors de cette rencontre, quatre revendications principales ont été portées à l’attention du tout nouveau ministre de l’information.

Yakham Mbaye, Porte-parole du Comité : « Nous avons déposé un mémorandum qui comprend quatre points essentiels : exiger l’ouverture immédiate d’une information judiciaire visant à punir les auteurs et commanditaires de ces exactions ; exiger, au-delà des sanctions administratives, l’application effective de sanctions pénales ; exiger des pouvoirs publics la protection, en tout lieu et en toute circonstance, des professionnels de l’information et de la communication dans l’exercice de leur profession ; exige l’arrêt de la campagne de diabolisation menée contre la presse, qui ne fait que son travail d’information de l’opinion »

Ces exigences du comité de défense pour la protection des journalistes, mis en place en début de semaine, sont le résultat de la récurrence des menaces et autres agressions contre les journalistes et de la détérioration croissante de leurs conditions de travail. C’est pourquoi, le comité s’engage à poursuivre son plan d’action en organisant une journée presse noire dans les jours à venir et en sensibilisant les représentations diplomatiques basées au Sénégal. « Dès lundi, nous allons nous réunir pour réfléchir sur les modalités pratiques d’organisation d’une journée presse noire, il n’ y aura pas ce jour d’informations dans tous les médias, radio, télévisions et presse écrites confondues »

Tout compte fait, une nouvelle page est en train d’être écrite dans les relations presse-pouvoir au Sénégal. L’on retiendra tout de même que l’agression sauvage des journalistes Boubacar Kambel Dieng de la Rfm et de Karamokho Thioune de la West Afriacan Democracy radio par des éléments de la brigade d’intervention polyvalente aura été le déclic de la révolte des journalistes sénégalais. Qui tous ensemble ont scandé ce matin dans les rues de Dakar « PLUS JAMAIS CA »