Le Collectif des étudiants de Vélingara (Cev) ne demande ni plus
ni moins que la libération des jeunes arrêtés après le saccage de la
commune. Non sans inviter les autorités à s'attaquer aux causes des
manifestations qui résultent d'une «série de frustrations».
Les
arrestations dont sont victimes certains de leurs parents et amis,
accusés d'avoir participé d'une certaine manière aux manifestations de
colère qui ont saccagé la ville de Vélingara, semblent perturber les
étudiants ressortissants de ladite localité. Ces derniers sont montés au
créneau, hier, pour pointer du doigt les autorités étatiques qui, selon
eux, «sont les principaux responsables de la colère des jeunes». En
conférence de presse, le Collectif des étudiants de Vélingara (Cev), par
la voix de son Coordonnateur Mame Cheikh Mbengue, a exigé «la
libération immédiate de la quarantaine de personnes arrêtées». Non sans
inviter «les autorités compétentes à lever l'état de siège qui prévaut
actuellement à Vélingara», et recommander «à la Fédération sénégalaise
de football de revoir sa position par rapport à la disqualification de
l'Asc Kawral».
Toutefois, si ces doléances ne sont pas
satisfaites, les étudiants de Vélingara n'excluent pas de revenir à la
charge. Mais cette fois-ci, à la place de la violence qui a été à
l'origine des saccages des édifices publics, c'est l'option d'une
démarche beaucoup plus responsable que le collectif entend choisir,
selon le coordonnateur. «Nous allons montrer que les étudiants de
Casamance ne sont pas contents. Et nous n'excluons pas de rencontrer les
autorités étatiques pour les inviter à engager les mesures idoines pour
alléger la situation qui prévaut là-bas».
Revenant sur les
causes des événements malheureux qui renvoient à ceux sanglants de
Kédougou, le Cev parle d'«une série de frustrations qui est à l'origine
de cette folie destructive de ces jeunes». Selon M. Mbengue, «il n'y a
pas de lycée, pas de Case des tout-petits, le dispensaire laissé en
chantier pendant que nos mamans et nos sœurs meurent en couches, faute
de structure sanitaire capable de les prendre en charge, alors que des
communautés rurales sont au plan des infrastructures mieux outillées».
C'est pourquoi Sadiouma Camara, le porte-parole du Cev, demande «surtout
aux autorités de ne pas simplement se limiter au constat des dégâts,
mais particulièrement aux causes. Les jeunes ont peut-être pensé que
c'était l’alternative. Nous le déplorons, mais nous voulons aussi que
les autorités sachent qu'elles sont les premières responsables de cette
situation».
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