ATTENDU PAR DES POPULATIONS EN COLERE : Souleymane Ndéné Ndiaye fait faux-bond

L'information avait subitement fait le tour de la banlieue, hier, en fin de matinée et très vite, les populations s'étaient déplacées vers la station de pompage située au Km 14 sur la route de Rufisque où le Premier ministre était attendu. Sur place, il y avait, entre autres, le sous-préfet de Thiaroye, le colonel Thiaw de la gendarmerie, Boubacar Seck, colonel des sapeurs-pompiers, et bien d’autres personnalités. Tout ce beau monde devisant tranquillement en attendant l’arrivée du Pm. Non loin les populations, organisées en petits groupes, attendaient pour solder leurs comptes avec celui dont la sortie jugée «maladroite» sur la gestion des inondations avait déclenché l’ire des habitants de la banlieue. Mais, jusqu’en fin de matinée, l’ombre du Pm n’a pas été aperçue sur les lieux. Et les populations ont finalement ravalé leur colère, pour remettre leur séance d'explication avec le Premier ministre à un autre jour.

Dans la banlieue, personne n’a oublié la rencontre entre Souleymane Ndéné Ndiaye, paré de ses nouveaux habits de Premier ministre, et les maires des communes d'arrondissement de la banlieue, tous issus de la coalition Benno. Une rencontre houleuse au cours de laquelle, le Pm avait tapé sur la table pour décréter urbi et orbi que la gestion des inondations n'était pas du ressort de l'Etat, mais plutôt des collectivités locales. Cette attitude «revancharde», faut-il le rappeler, faisait suite à la débâcle de la coalition Sopi 2009 dans la banlieue où la majorité des collectivités locales était tombée dans l'escarcelle de l’opposition. Cette sortie avait fini d'installer le Pm dans le collimateur des populations de la banlieue au point que plusieurs membres de son gouvernement ont tenté de sauver les meubles en ramant à contre-courant des propos du Pm. Cheikh Tidiane Sy et Aliou Sow s'étaient tous prêtés à cet exercice, sans beaucoup de succès. Et puis entre le jeûne et les inondations, on peut se demander si les populations de la banlieue ont assez de forces pour hurler...