Demain, Babacar Mbaye Ngaraf, au même titre que certains proches de Macky, va répondre à une convocation à la Sûreté urbaine. On se demande aujourd’hui si l’Etat n’est pas en train de glisser vers un autre chef d’accusation. Mais il va falloir trouver un lien entre cet homme qui est présent dans tous les combats de la banlieue et Macky Sall.
Les convocations se suivent, mais ne se ressemblent pas. Après les auditions à la Sûreté urbaine de Macky Sall, Abdoulaye Sall, Abou Abel Thiam, Farba Ngom, Modou Mbaye et Mansour Faye, tous proches de l’ex-Premier ministre, la police a franchi un nouveau palier dans sa quête de preuves dans le dossier de blanchiment d’argent. Mais d’après certaines indiscrétions, faute d’avoir des preuves dans ce dossier, elle est en train d’exploiter une autre piste. Celle-là mène tout droit vers une atteinte à la sûreté de l’Etat. Et à en croire certaines sources policières, c’est dans ce cadre qu’il faut ranger la convocation de Babacar Mbaye alias Ngaraf. L’homme est convoqué demain à 9 heures 30 au commissariat central, à la direction nationale de sûreté. Ce dernier est responsable de l’Organisation des instituteurs du Sénégal (Ois) aux côtés de Youssou Touré. Mais ce n’est pas tout, il est à la tête de la liste du Collectif des coalitions pour la démocratie déclarée forclose à Wakhinane Nimzat. Mais, comme par hasard, dans cette large coalition se trouvent l’Apr/Yaakaar, Benno Siggil Sénégal…
Lors du dernier jour de dépôt des listes pour les élections locales, après avoir été déclaré forclos, il s’est opposé au dépôt de la liste de la Génération du concret dans cette localité, car cette liste était aussi dans la même situation que la sienne. En banlieusard soucieux du bien être de ses cohabitants, il est dans tous les collectifs de la banlieue. Lors de la visite de Me Wade dans cette zone, il était parmi les jeunes qui ont voulu exprimer leur mécontentement, mais qui ont été bloqués par les forces de l’ordre. Il siège dans le collectif des sinistrés de la banlieue. Mieux, il était aussi de la campagne des mécontents de la Sénélec. Sans oublier sa participation à la marche organisée par les imams et autres populations de la banlieue. Il est aussi le porte-parole du collectif des habitants des quartiers de Guédiawaye. Last but not least, il est membre de l’association des jeunes de la banlieue qui s’est vivement opposée à la récupération politique de la recherche d’emploi des jeunes de la banlieue.
Dessous d’un communiqué gouvernemental
Tous les actes posés dernièrement par l’Etat ne sont pas fortuits. Y compris le dernier communiqué rendu public par le gouvernement évoquant des manifestations dont certaines formations politiques seraient derrière. En rendant public cet avis, beaucoup de Sénégalais ont pensé aux anciens partis de l’opposition. Mais tout porte à croire que c’est encore l’Apr de l’ex-Maire de Fatick qui est visée. Dans le communiqué, il était mentionné : «ces deux derniers jours ont été particulièrement chauds dans le système scolaire. Des séries de grèves ponctuées de manifestations sur le terrain ont paralysé la circulation sur certains axes et provoqué le saccage de bus. Le Gouvernement cherche des mains étrangères au secteur de l’enseignement dans ces agitations. Certaines formations politiques qui n’ont pas hésité à appeler à des actions d’envergure à travers le pays. Le gouvernement reste convaincu que les instigateurs de cette montée de la violence se retrouveraient dans certaines formations politiques qui cherchent par tous les moyens à mettre en péril la paix sociale et à déstabiliser les institutions. Le gouvernement affirme sans réserve que des jeunes et des élèves sous l’effet de la manipulation politique se sont livrés à des actes de trouble à l’ordre public et de vandalisme». Désormais, l’enquête concernant ces formations politiques est ouverte.
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