Contre toute attente, les deux chefs rebelles, Lamarana Sambou et Boubacar Coly alias «Thierry Henri», arrêtés en Casamance par l’armée, confiés à la gendarmerie, et déférés au parquet jeudi, ont finalement été libérés par le procureur de la République de Ziguinchor. Les rebelles avaient été acheminés au tribunal régional de Ziguinchor jeudi, mais n’ont pas pu faire face au procureur.
Ce n’est que le vendredi que leur face à face avec le maître des poursuites a été possible. Ils ont recouvré la liberté au terme de leur audition.
Pourtant, des sources judiciaires dignes de foi nous avaient confié que le procureur allait confier leur dossier au juge d’instruction du tribunal régional de Ziguinchor. Il avait même fini de rédiger un réquisitoire introductif (document par lequel le procureur saisit un juge d’instruction pour l’ouverture d’une information judiciaire) et avait visé l’infraction d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Contactées par nos soins après l’annonce de la libération des deux chefs rebelles, les mêmes sources ont confirmé l’information, estimant que le parquet dépend de l’exécutif. «Quelque soit sa volonté, un procureur ne peut pas passer outre les injonctions de son ministre de tutelle, le ministre de la Justice, qui dépend du Premier-ministre, ce dernier dépendant du chef de l’Etat. Il y a un principe de droit qui dit que «la plume est serve».
Ce qui veut dire que lorsque les magistrats du parquet reçoivent des instructions écrites, ils doivent obligatoirement se soumettre à cette injonction», éclairent nos sources, visiblement pas heureuses de ce dénouement.
Toujours est-il que l’on nous informe que le chef de l’Etat veut s’inscrire dans une logique de décrispation, pour éviter la montée en puissance de l’insécurité en Casamance. La libération de ces deux chefs rebelles entre dans ce cadre. Pourtant, l’identité des deux chefs rebelles ne souffre d’aucune contestation.
Lamarana Sambou a succédé au rebelle «Rambo», tué il y a quelques mois lors des affrontements entre partisans de César Atoute Badiate et Ismaïla Magne Diémé. Et Boubacar Coly alias «Thierry Henri» était le lieutenant de feu Sidy Badji. L’enquête a révélé qu’ils revenaient de Sao Domingo, en Guinée-Bissau, où ils étaient partis assister à une réunion convoquée par César Atoute Badiate.
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