Samedi 27 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

CES FEMMES QUI POUSSENT LEUR CONJOINT À CONVOLER EN SECONDES NOCES - Désir d'avoir une co-épouse ou simple tactique pour fixer un mari volage?

Single Post
CES FEMMES QUI POUSSENT LEUR CONJOINT À CONVOLER EN SECONDES NOCES - Désir d'avoir une co-épouse ou simple tactique pour fixer un mari volage?

«Ñaarel da fa xew» (prendre une seconde épouse est à la mode). Pour preuve, beaucoup de mariages scellés entre 2006 et 2007 sont des unions polygames. Ce phénomène de société n'a pas épargné le monde des artistes et des politiques. Même s'il est rare de tomber sur une femme qui souhaite voir son mari se taper une seconde femme, force est de reconnaître qu'il y a des dames qui poussent leur mari à prendre une seconde femme et vont même jusqu'à entreprendre des démarches pour sceller cette union. Alors que le plus souvent on constate que les maris qui convolent en secondes noces le font en silence. Et récoltent des pluies d'injures s’ils ne sont pas battus par leur «aawo» ! Certaines « aawo » boudent le domicile conjugal et attendent un «takkou dênn» (cadeau) pour se calmer. Il y a en qui entrent dans une colère noire rien qu'en entendant le mot « wùjj » (co-épouse). Qu'est-ce qui pourrait bien motiver cette option ? Pourquoi vouloir jeter son homme dans les bras d'une autre ? Que cache ce choix ? Des questions auxquelles des femmes ont tenté de donner des explications.

Même si cela paraît invraisemblable pour certaines femmes, c'est clair qu’il y a des «aawo» qui souhaitent voir leur mari prendre une seconde femme. Et souvent, elles en font la demande à leur conjoint car elles aiment la concurrence. Si Monsieur traîne les pieds, ce sont elles qui partent à la recherche de la femme «idéale» pour la proposer en mariage à leur homme. Aïcha fait partie de ce cercle restreint de «aawo» qui ne trouvent aucun inconvénient à partager leur conjoint avec une autre, car c'est elle-même qui a «courtisé» celle que son mari a épousée il y a 4 ans de cela . « Je crois que toute musulmane se doit de respecter ce qui est édicté dans le Coran. La religion musulmane donne aux hommes la possibilité d'épouser au maximum quatre femmes, alors moi qui suis très fervente, pourquoi je n'accepterai pas les recommandations de ma religion. Je suis très contente de partager mon mari avec ma co-épouse qui est la deuxième. Car c'est moi qui suis allée la chercher chez elle. J’aurais été très déçue si elle avait changé de comportement après le mariage, mais cela fait 4 ans que nous sommes dans la même maison et nous nous entendons très bien. Je ne dis pas que nous ne nous querellons pas, car même entre deux sœurs de même père et de même mère, il arrive qu'elles se disputent, mais ça s'arrange avec le temps. (Rires). J'ai souhaité avoir une co-épouse et je l'ai eue. Quand je mûrissais le projet dans ma tête, mes parents n'étaient pas d'accord. Même mes belles sœurs étaient contre. Mon mari croyait que je blaguais, mais un jour, lorsque je lui ai présenté celle qui je voudrais qu'il épouse comme « ñaarel », il n'a pas hésité car «xalé bi da fa rafét» (la fille est très belle). Lorsqu'il a accepté, c'est moi qui ai convoqué son oncle et mon père pour leur demander d'aller sceller le mariage. Aujourd'hui, avec ma co-épouse, nous nous partageons tout». Si Aïcha a choisi sans calcul de jeter son mari dans les bras d'une autre, Daba en a fait de même, mais seulement ses motivations sont autres.

Tactique pour fixer un mari dragueur

Certaines femmes acceptent d'avoir une co-épouse car ne pouvant pas faire autrement. Face aux escapades et autres virées d'un mari Don Juan, Anne-Marie pense que la solution idéale c'est de trouver une seconde femme à son mari. «J'ai été outrée par les sorties nocturnes de mon mari sous prétexte qu'il avait un boulot à finir. J'ai su par l'entremise d'une amie que mon mari draguait des minettes. Alors pour ne pas le perdre, j'ai vu une femme responsable et qui n'a pas de problème pour lui demander de l'épouser. Ainsi, depuis qu'il a épousé cette femme, mon mari est devenu plus raisonnable et, pratiquement, il a arrêté la drague. Je sais que j'avais pris un risque en jetant mon mari dans les bras d'une autre femme, mais celle qu'il a épousée suivant mes recommandations ne m'a pas trahie. Et en plus, elle se comporte comme ma sœur et nous sommes des complices », raconte-elle. Coura Ndao pense que si une femme tombe sur un mari dragueur, elle doit anticiper sur la situation et essayer d'en tirer profit. Selon elle, si vous ne faites pas comme ça, votre mari se trouvera tout seul une seconde épouse et la plupart du temps, cette dernière venue vous l'arrache au bout de quelques années. Pour elle, la solution «c'est de chercher une femme sérieuse et faire de sorte qu'il l'épouse».

Un risque pour certaines

Khoudia, gérante de cyber, est d'avis contraire sur la question. Selon elle, ces femmes qui trouvent une seconde épouse à leur mari jouent avec le feu :« C'est impensable que moi, Khoudia, je réagisse de la sorte. Toutes les femmes qui agissent de la sorte se mordront les doigts un jour ou l'autre. Celles qu'elles emmènent dans leur foyer finissent toujours par les trahir. Moi je pense que c'est déraisonnable de trouver une femme pour son mari parce que quel que soit le comportement de son mari, une femme doit éviter de chercher le couteau qui servira à l'immoler plus tard. Je connais une femme qui l'a fait, mais aujourd'hui elle regrette car sa co-épouse l'a trahie. « Xel xalaatù ko» (c'est impensable), coupe net Adiara. Pour cette femme mariée depuis 2005, l'idée de partager son mari la met dans tous ses états. « Da ma fiir » (je suis jalouse) et par conséquent, je ne supporte pas un monsieur qui a deux femmes. Ces gens-là, je ne les piffe pas. «Comment peut-on aimer deux femmes ?», s'interroge-t-elle. Évidemment, elle épouse les mêmes idées développées par Khoudia : «lù ka fi Jar ?» (à quoi bon). «Si mon mari venait à draguer, je le quitte définitivement et «ma japp ci yalla». Raki Ndiaye est catégorique : partager son mari ne lui effleure même pas l’esprit, même si elle reconnaît que c'est envisageable si le couple ne peut pas enfanter. «Heureusement que j'ai des enfants. Mais si je n'en avais pas, je lui proposerais une seconde femme dans mon entourage excepté une amie. Trouver une seconde femme pour son mari sans motif «doyna waar» (c’est inquiétant).

«Tape-toi une ñaarel, je ne peux pas enfanter»

Le fait de jeter son mari dans les bras d'une autre, c'est souvent le propre de certaines femmes qui, après des années de mariage, ont du mal à enfanter. Ne pouvant pas donner à monsieur un héritier et surtout sous la pression des beaux-parents, elles se résignent à en faire la proposition à son mari. « J'ai vu une femme mariée pendant 15 ans avec son mari. Et sous la pression terrible de sa belle-mère, elle a fini par demander à son mari d'épouser une seconde femme», raconte Adiara. «Mais que faire face à une situation pareille ?», s'interroge Maty. «J'étais obligée de lâcher du lest, mais Dieu sait que je n'ai jamais souhaité partager mon mari que j'aime beaucoup. Le voyant chaque jour déprimé du fait de ne pas avoir d’enfants comme ses amis, je lui ai demandé d'épouser une seconde femme qui serait capable de procréer. Avec cette dernière, il a eu un garçon âgé aujourd'hui de 4 ans. Ma co-épouse me l'a confié car elle continue ses études à l'université. Pourtant au début de ce mariage, mon mari n'était pas consentant. D'ailleurs, il avait refusé d'aller voir sa «ñaarel». Je le forçais à aller voir sa deuxième en lui faisant savoir que le destin en a décidé ainsi. Le seul regret que j'ai, c'est de ne pas avoir encore d'enfant. Je n'arrive pas à mettre à terme mes grossesses. J'avorte souvent au bout de 5 mois. Je ne désespère pas et mon mari et ma co-épouse m'aident à m'en sortir.», dit-elle.

Si dans cette situation, les hommes se la coulent douce et se laissent choyer, il y a certaines menaces qui pèsent cependant sur leurs épaules. C'est rare de voir une famille polygame qui ne vole pas en éclats après la mort du chef de famille. Cela constitue un véritable problème pour les héritiers qui, souvent, se crêpent le chignon. Et les plus nantis n'hésitent jamais à demander la vente des biens du défunt papa pour bouter dehors leurs «frères et sœurs paternels».



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email